Rapport d'activité 1998
1. Etat civil
2. Titres, diplômes, qualification
3. Vue synthétique de l'ensemble de la carrière
4. Activités pédagogiques
5. Activités d'administration et d'organisation pédagogique
6. Activités de Recherche
6.1. Activités de recherche fondamentale
6.1.1. Utilisation des structures d'arbres et de graphes pour la gestion de topologie à grande distance
6.1.2. Utilisation des structures d'arbres et de graphe pour gérer des MNT
6.1.3. Utilisation des structures d'arbres pour optimiser la gestion des bases terrain et de la texture dans le survol virtuel de vastes bases de données géographiques
6.1.4. Correction des MNT sous contrainte de réseau hydrographique vrai
6.1.5. Raffinement des techniques d'estimation spatiale par intégration de données climatologiques
6.1.6. Mise au point d'une méthode d'estimation d'un indice parcellaire de risque de contamination du réseau hydrographique par les produits phyto-sanitaires
6.1.7. Introduction du facteur temps dans les SIG
6.2. Activités de recherche technologique
7. Services à la société ou Participation au développement agricole et agro-industriel et à l'animation rurale
8. Activités internationales
9. Résumé des perspectives
10. Conclusions
11. Classification des publications
11.1. Articles dans des revues à comité de lecture
11.2. Articles dans des revues sans comité de lecture
11.3. Rapports et communications à des congrès
11.4. Chapitres d'ouvrages
11.5. Publications d'enseignement
11.6. Mémoires, thèses
11.7. Rapports
11.8. Cartes
12. Liste des publications par ordre chronologique
Nom : AUROUSSEAU Prénom : Pierre
Date de naissance : 5 février 1949
Adresse : Le Moulin du Pont - 35310 Mordelles
2. Titres, diplômes, qualification
Titulaire du Baccalauréat " Mathématiques Elémentaires" en Juillet 1967.
Classes préparatoires au Lycée Saint Louis.
Ingénieur Agronome de l'Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Grignon, en Septembre 1973.
Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) de Géologie dynamique, option : "Pédologie, paléoclimatologie et géochimie des sols". Mention Bien.
Docteur-Ingénieur de l'Université de Rennes. Mention très honorable avec les félicitations du Jury, Juin 1976.
Situation administrative :
. 1er Janvier 1974 : Assistant (ancien statut) à la Chaire de Science du Sol de l'ENSAR
. 1er Décembre 1981 : nommé Maître-Assistant (ancien statut) après concours
. 1er Juillet 1982 : inscrit sur la liste d'aptitude à l'enseignement supérieur agronomique
(LAPESA)
. 1er Octobre 1985 : nommé Maître de Conférences (ancien statut) après concours
. 1er Septembre 1992 : reclassé Professeur de 2ème classe (nouveau statut)
CNECA: section 2
Affectation administrative: E.N.S.A.R.
Adresse: 65, rue de Saint Brieuc, 35042 Rennes Cedex
Téléphone: 02 99 28 54 28 Fax: 02 99 28 54 30
e-mail : Carto@arthur.roazhon.inra.fr
Fonctions de responsabilité :
Membre du Conseil Scientifique du Cemagref nommé par le Ministre de l'Agriculture
Membre du Conseil Scientifique de l'Environnement auprès de la Région Bretagne
Membre du Conseil Scientifique du programme IGCS (Ministère de l'Agriculture)
3. Vue synthétique de l'ensemble de la carrière
Ma carrière a commencé le 1er Janvier 1974. Je venais d'être recruté comme assistant par le Professeur Alain Ruellan, un an après sa propre arrivée à l'ENSAR. L'objectif était de créer une unité d'enseignement-recherche associant l'ENSAR et l'INRA. Alain Ruellan citait aussi le CNRS, l'ORSTOM... Les forces disponibles, à ce moment, étaient assez faibles : trois postes d'enseignants (un Professeur, un Maître Assistant, un Assistant). Dans le dispositif d'Alain Ruellan, j'avais un rôle bien identifié : développer à Rennes une activité d'Enseignement et de Recherche portant sur l'organisation des sols, la micro-organisation, la pédogenèse. Dans ce cadre, Alain Ruellan me chargeait de la mise en fonctionnement d'un Laboratoire de micro-morphologie des sols apte, en particulier, à être l'un des rares au monde à réaliser des lames minces de grand format (dites Mammouth) et un laboratoire de minéralogie et de géochimie des argiles.
C'est dans ce cadre que s'est déroulée la première partie de ma carrière de 1974 à approximativement 1985. Je pense avoir apporté une contribution significative à la construction de ce qu'est devenue en vingt ans la Science du Sol à Rennes, tant à l'ENSAR, qu'à l'INRA.
Le laboratoire de micro-morphologie est devenu effectivement, pendant ce temps, l'un des rares au monde capable de produire des lames minces de grand format (jusqu'à 100mm par 200mm) et de qualité, en routine. Autour de ce laboratoire technique, une équipe s'est progressivement constituée et s'est fait reconnaître dans son domaine de l'organisation, la micro-organisation et la pédogenèse. Cette équipe a joué en 1985 un rôle important dans l'obtention et l'organisation du Congrès de Micromorphologie des sols à Paris et elle a eu la responsabilité d'organiser l'excursion Ouest post-congrès.
Dès les années 1984-1985, l'idée est apparue de développer significativement les activités dans le domaine que l'on appelait alors l'infographie. Cette idée a germé à partir d'un goût personnel pour l'appréhension numérique et informatique du milieu et d'un intérêt constant même au cours de ces dix années 1974-1984 pour les approches cartographiques et spatiales. Ceci correspondait par ailleurs à une nécessité scientifique et à une montée d'une demande sociale. Une équipe de Spatialisation Numérique s'est alors progressivement constituée et individualisée dans un cadre ENSAR. Cette évolution a été le résultat d'une identification de plus en plus claire des activités INRA et ENSAR qui a tenu, entre autre, à l'augmentation rapide des effectifs de chercheurs INRA. Par ailleurs, le domaine des Systèmes d'Informations Géographiques n'étant pas reconnu par l'INRA-Science du Sol comme un domaine prioritaire, il est apparu préférable dans un premier temps de développer de façon autonome les activités de traitement numérique des informations spatiales.
Mon objectif, dès les années 1984-1985, était donc de développer un nouveau secteur, dans un cadre ENSAR, s'intéressant au traitement numérique des informations spatiales concernant les sols (numérisation et thématisation des cartes de sol, banques de données de sol). Avec le développement des problèmes d'environnement liés, en particulier, à l'intensification de l'agriculture, l'équipe de Spatialisation Numérique a élargi progressivement son champ d'action à l'ensemble des données spatiales ayant trait à l'environnement physique et agronomique.
Ce domaine d'activité nécessitant des moyens financiers assez importants, tant pour l'équipement informatique, que pour l'acquisition de bases de données numériques, la Spatialisation Numérique a été conduite à mener une importante activité contractuelle. De même, il m'est apparu que pour se développer, une telle équipe devait disposer de moyens humains de niveau Ingénieur d'Etude et Ingénieur de Recherche, dans le domaine de l'Informatique graphique. Ces moyens ne pouvant pas, dans un premier temps, être obtenus, ni dans le cadre de l'Enseignement supérieur Agronomique, ni de la Recherche, il y avait nécessité de "démontrer le mouvement en marchant", et pour cela de disposer de tels moyens humains rendus possibles par une activité contractuelle. La reconnaissance est venue dans un deuxième temps et a permis aujourd'hui à ce laboratoire d'être doté de deux postes d'ingénieurs.
Depuis la fin de l'année 1995, l'Equipe de Spatialisation Numérique a acquis le statut de Laboratoire ENSAR autonome (Conseil des Enseignants du 30 Novembre 1995 et Conseil Général du 15 Décembre 1995).
Aujourd'hui, quatre personnes travaillent dans le cadre du Laboratoire de Spatialisation Numérique :
P. Aurousseau, PR2,
T. Bouedo, I.R. Informaticien, ENSAR,
H. Squividant, I.E. Informaticien, ENSAR,
O. Quidu, technicienne, ENSAR.
Christian Walter, Maître de Conférences au Laboratoire E.N.S.A.R. de Science du Sol, est rattaché au Laboratoire de Spatialisation Numérique pour les aspects techniques. Le Laboratoire de Spatialisation Numérique lui assure l'environnement informatique : matériel, logiciel, bases de données géographiques.
Le laboratoire de Spatialisation Numérique a la possibilité d'accueillir un à deux doctorants. V. Houben, Ingénieur Agronome de l'Université Catholique de Louvain-La-Neuve (Belgique) qui était en thèse au laboratoire de Spatialisation Numérique a achevé sa thèse sur l'Analyse des interactions sol-climat-plante, construction et spatialisation d'un modèle en composantes du rendement du blé en Bretagne fin 1995. On pourrait regretter que cette thèse qui a apporté des résultats scientifiques et appliqués tout à fait significatifs n'ait pas pu faire l'objet de publication scientifique, mais Monsieur Vincent Houben a pu valoriser rapidement sa thèse et son expérience en terme d'emploi. Il a obtenu immédiatement après sa soutenance de thèse un contrat à durée déterminée d'un an et immédiatement ensuite, il a été recruté comme Chef de Service Agriculture-Environnement dans une Chambre Départementale d'Agriculture (Dans le pilotage de cette thèse et de l'après thèse, j'ai donné la priorité à l'emploi. ).
Depuis lors, deux thèses ont été lancées au Laboratoire de Spatialisation Numérique. Une première thèse en 1996 sur la modélisation à pas de temps mensuel des flux d'azote dans les bassins versants (il s'agit de celle de J. Abrassart, ingénieur au Cemagref). Une seconde thèse, qui a obtenu un financement du Conseil Régional de Bretagne (dans le cadre d'un appel d'offre régional) a été lancée en 1997 sur la modélisation hydrologique spatialisée maillée. On signalera qu'il s'agit d'une thèse co-pilotée devant être réalisée à 50% dans un laboratoire Français et à 50% dans un laboratoire étranger. La Région Bretagne souhaite promouvoir ce type de thèse. Dans notre cas le co-pilotage est assuré par le Professeur E. Persoons de l'Université de Louvain-la Neuve.
Le laboratoire de Spatialisation Numérique appartient au Département "Environnement et Exploitation des Ressources Naturelles" de l'ENSAR. A l'occasion de la départementalisation, on a procédé à une mise-à-jour de l'organisation de l'établissement en "Chaires". Le concept de "Chaire" ayant été abandonné, l'ENSAR y a substitué le terme "Laboratoire". La création du Laboratoire de Spatialisation Numérique par les instances de l'E.N.S.A.R. est une manière d'indiquer les prétentions de l'Ecole dans ce domaine des systèmes d'information géographiques.
On notera que depuis quelques années les réorientations qui ont été prises par l'INRA tendent à associer plus fortement le Laboratoire de Spatialisation Numérique ENSAR. A l'échelle du Laboratoire INRA de Rennes, il a été décidé d'associer étroitement le Laboratoire de Spatialisation Numérique ENSAR à ses travaux en terme de modélisation de transfert d'eau et de transferts d'azote dans le cadre de l'AIP INRA "Ecospace". Le logiciel MNTSURF a été adopté comme logiciel de gestion des données de MNT et comme base de modélisation spatialisée maillée. Cette association plus étroite entre la Laboratoire de Spatialisation Numérique de l'ENSAR et le laboratoire INRA nouvellement dénommé URSARQ (Unité de Recherche Sol et Agronomie de Rennes-Quimper) correspond a une volonté des deux parties de collaborer de façon plus étroite dans trois domaines, en particulier : la modélisation hydrologique, la modélisation des transferts d'azote sur la base d'une approche spatialisée et maillée de l'espace et la modélisation des indices parcellaires de contamination des eaux par les pesticides (voir plus loin activités de recherche fondamentale).
On remarquera aussi que le Laboratoire de Spatialisation Numérique sort d'une phase de pari sur l'avenir consistant comme il a été dit plus haut à "démontrer le mouvement en marchant", en développant une activité contractuelle importante dont l'objectif était de garantir au Laboratoire de Spatialisation Numérique une assise financière lui permettant d'avoir une politique assez agressive d'équipement, d'acquisition de bases de données et de développement des moyens humains. Après cette phase, la reconnaissance est venue dans un deuxième temps. Elle s'est concrétisée en 1996-1998 sous plusieurs formes : (1) la stabilisation sur un poste de fonctionnaire d'un ingénieur contractuel ce qui porte les moyens humains dans le domaine du développement informatique du laboratoire à deux ingénieurs : un Ingénieur d'Etude et un Ingénieur de Recherche, (2) l'attribution d'une bourse de thèse supplémentaire sur appel d'offre par le Conseil Régional de Bretagne, ce qui permet au Laboratoire de piloter parallèlement deux thèses sur la modélisation hydrologique et la modélisation couplée des transferts de solutés, (3) l'attribution par le Conseil Régional de Bretagne d'une subvention importante d'équipement (650 000 F) qui a permis de concrétiser notre projet de réalité virtuelle appliquée aux bases de données géographiques. Cette subvention du Conseil Régional a déclenché par la suite l'attribution de crédits complémentaires et dote le Laboratoire d'un super-calculateur graphique installé dans le cadre d'un "reality center" qui est sans aucun doute une première dans les domaines de l'agriculture et de l'environnement en France et en Europe.
La Direction Générale de l'Enseignement et de la Recherche du Ministère de l'Agriculture m'a personnellement manifesté sa confiance en proposant au Ministre de la Recherche et au Ministre de l'Environnement de me nommer membre du Conseil Scientifique du Cemagref (1).
(1) Les autres membres nommés au Conseil Scientifique du Cemagref sont M. BALLAY, directeur de l'Ecole nationale du génie rural, des eaux et forêts, M. BARBEZANT, directeur régional de l'agriculture et de la forêt de Bourgogne, M. BLANDIN, professeur au Muséum national d'histoire naturelle, M. CHARTIER, directeur scientifique de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, M. DESCOMBS, directeur de l'Ecole normale supérieure de Cachan, M. GOMA, professeur à l'Institut national des sciences appliquées de Toulouse, M. JOLLIVET, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique, M. LEVEQUE, directeur de recherche à l'Institut français de recherche scientifique pour le développement en coopération, M. de MARSILY, professeur à l'Université de Paris VI, Mme. MERCIER, directeur scientifique du groupe DANONE, M. MESSEAN, directeur scientifique du Centre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitains, M. MUSY, professeur à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, M. RICHETIN, professeur à l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, M. SANEJOUAND, directeur délégué du Centre de Nantes du Laboratoire central des ponts et chaussées, M. TARDIEU, président directeur général du bureau d'ingénieurs conseils COYNE et BELLIER.
L’idée est ensuite apparue de réunir les laboratoires et les enseignants de l’ENSAR qui travaillent autour des techniques de traitement numérique de l’information spatiale en un projet transversal appelé "Pôle Spatial".
Un premier document d'une vingtaine de pages présentant ce Pôle Spatial a été rédigé en Septembre 1996. Ce document a été réalisé à la demande de membres extérieurs du Conseil Général de l'ENSAR, du Directeur de l'ENSAR et du Directeur Scientifique. L'objectif était de fournir une vision globale de toutes les activités ayant trait au traitement numérique de l’information spatiale à l'ENSAR, aussi bien pour les aspects pédagogiques que pour les aspects recherche et développement. La rédaction d'un tel document était assez délicate car il s'agissait non seulement de présenter les activités et les projets du Laboratoire de Spatialisation Numérique mais aussi d'autres laboratoires ou enseignants exerçant leur activité dans ce domaine. Ce document est resté confidentiel, mais il a permis d'alimenter la réflexion sur l'opportunité de créer un tel Pôle Spatial.
Les équipes et les personnes qui peuvent être concernées par la création de ce Pôle Spatial se sont d'abord réunies autour du projet pédagogique du DAA TIS (Traitement de l'Information Spatiale, voir plus loin), avant d'être concernées par d'autres aspects : des projets de recherche, des collaborations techniques, des activités contractuelles.
Depuis lors, plusieurs événements sont venus conforter ce projet.
La nouvelle organisation que nous proposons autour du Pôle Spatial de l'ENSAR recueille un excellent accueil et le soutien d'un certain nombre de nos partenaires: le projet de Pôle Spatial de l'ENSAR est un des éléments qui a retenu positivement l'attention du Conseil Scientifique de l'ENSAR qui s'est tenu en fin d'année 1997. Ce projet est par ailleurs accueilli favorablement par la Direction de la formation du Conseil Régional de Bretagne qui souhaite apporter son soutien au développement de ce pôle sous différentes formes.
Sur le plan de l'enseignement, la création du laboratoire de Spatialisation Numérique s'accompagne de la volonté de l'E.N.S.A.R. de développer les enseignements dans le domaine des systèmes d'information géographique et d'une façon générale dans les approches numériques du spatial, c'est-à-dire aussi bien dans le secteur des SIG que dans celui du traitement d'images et de la télédétection.
Pour être à même d'assurer une montée en charge des activités d'enseignement dans le domaine des SIG, j'ai été amené à me désengager progressivement de l'enseignement de Science du Sol et en 1996-1998, l'ensemble de mon activité pédagogique a concerné uniquement des systèmes d'information géographiques.
Cette activité pédagogique se compose :
- d'une Unité de Valeur double de deuxième année "Infographie et systèmes d'Information Géographique" soit 50 heures ;
- d'une Unité de Valeur de deuxième année "Analyse des inter-relations terre-mer" soit 25 heures ;
- d'un Atelier Infographie en DAA "Génie de l'Environnement" soit 70 heures ;
- d'un des trois groupes d'enseignement du DAA "Traitement de l'Information Spatiale", c'est-à-dire le groupe "Systèmes d'Information Géographique et Connaissance des objets" soit 140 heures. Le DAA TIS "Traitement de l'Information Spatiale" a été habilité pour cinq ans par la Commission nationale d'habilitation des DAA.
L'élaboration d'un enseignement dans le domaine des systèmes d'informations géographiques passe par la mise en place d'un enseignement cohérent en première année de tronc commun, en unités de valeur, en spécialisation et en formation continue. Mon objectif est à terme d'assurer une intervention d'information et de motivation en première année de tronc commun, un ensemble de deux unités de valeur et une participation importante en Diplôme d'Agronomie Approfondie. Concernant les DAA, l'objectif est d'assurer un enseignement important (de l'ordre de 70 heures) au sein du DAA Génie de l'Environnement et d'assurer le fonctionnement de la spécialisation "Traitement de l'Information Spatiale".
Ouverture d'un DAA "Traitement de l'Information Spatiale" (TIS)
Je me suis interrogé depuis quelques années sur la stratégie de l'ENSAR vis à vis de l'enseignement des SIG, tout particulièrement en année de spécialisation. D'autant que, parallèlement au développement de l'équipe de Spatialisation Numérique, on a constaté, à l'ENSAR, le développement d'un laboratoire de "Télédétection et de traitement d'images" à l'initiative de collègues de Génie Rural (rebaptisé Laboratoire de Physique des Surfaces Naturelles). J'ai donc été amené à penser qu'il était opportun pour l'ENSAR de s'interroger sur ses prétentions en matière d'enseignement de spécialisation dans le secteur des SIG et de la télédétection. L'ENSAR est particulièrement bien placée sur l'échiquier national pour prendre des initiatives dans ce domaine. L'ENSAR se positionne donc au niveau national dans la carte des formations sur le créneau des techniques numériques de traitement des informations spatiales.
Nous avons ouvert en 1995-1998 sous forme expérimentale une nouvelle spécialisation "Traitement de l'Information Spatiale" (T.I.S.). Elle est bâtie sur trois groupes d'enseignements : (1) Méthodes de traitement, (2) Traitement d'images et télédétection, (3) Systèmes d'Information Géographique et Connaissance des objets.
TIS a été habilité comme DAA autonome pour cinq ans. Nous souhaitons faire évoluer TIS en Master Européen "Spatial Information Processing". Pour cela nous nous appuyons pour nos négociations européennes sur notre programme de réalité virtuelle qui atteste notre niveau technologique et que nous utilisons comme vitrine du Laboratoire de Spatialisation Numérique et du Pôle Spatial de l'ENSAR.
La création de ce DAA TIS participe au positionnement de l'ENSAR dans le cadre de la carte des formations en identifiant un point fort, une spécificité autour du thème et du DAA "Traitement de l'Information Spatiale". Cette initiative nouvelle dans le domaine de l'enseignement recueille un fort assentiment parmi un certain nombres de nos partenaires sur le soutien desquels on peut compter dans les années qui viennent.
Par ailleurs, les négociations que nous avons entreprises cette année avec des partenaires européens pour faire évoluer le DAA TIS en master Européen ont bien progressé. Nous avons en particulier entrepris des négociations avec un partenaire britannique extrêmement crédible : il s'agit du Département Systèmes d'Informations Géographiques du Birkbeck College (Université de Londres).
5. Activités d'administration et d'organisation pédagogique
En dehors de l'activité normale d'administration qu'exerce un enseignant, mon activité principale d'administration concerne bien évidemment la Spatialisation Numérique. Je joue principalement le rôle d'interface entre l'équipe et nos partenaires. Ce rôle présente une dimension scientifique, technique et administrative (négociation, rédaction, suivi des contrats).
Après une période de plusieurs années qui se sont caractérisées par une très forte activité contractuelle nécessaire pour faire face, en particulier, à deux salaires d'Ingénieur d'Etude et à des coûts élevés d'acquisition de bases de données géographiques, et après une année 1997 qui s'est caractérisée par un budget particulièrement gonflé par l'opération réalité virtuelle (1,5 MF TTC d'équipement informatique et vidéo), l'année 1998 se caractérise au contraire par une baisse très importante de l'activité contractuelle. Il n'y a plus en effet au Laboratoire de Spatialisation Numérique d'ingénieur hors statut, l'essentiel de l'effort d'acquisition de bases de données géographiques commerciales est achevé et le budget de l'opération de réalité virtuelle (en vision non stéréoscopique) a été bouclé. L'année 1998 a donc été principalement consacrée au montage du dossier du DAA TIS (Traitement de l'Information Spatiale), à la préparation du tour d'Europe de présentation des apports des techniques de réalité virtuelle dans l'environnement et au lancement des négociations européennes pour monter le Master Européen SIP.
Mes activités de recherche pourraient être présentées en deux parties qui sont le résultat de cette carrière, en deux phases : (1) des activités de recherche sur l'étude de la morphologie et de la minéralogie des sols en vue d'une meilleure connaissance de leur genèse et de leur comportement et (2) des activités de recherche sur le traitement numérique des informations spatiales.
L'activité scientifique de la première partie de ma carrière (1974-1985) est attestée dans la liste des publications scientifiques (1 à 29). Pendant cette première partie de carrière mon activité scientifique s'est caractérisée par une recherche assez fondamentale sur l'organisation, la micro-organisation des sols, la pédogenèse, la minéralogie et la géochimie. La transition entre cette première partie de carrière et la deuxième a commencé dans les années 1985. La thèse de Vincent Houben sur l'Analyse des interactions sol-climat-plante, construction et spatialisation d'un modèle en composantes du rendement du blé en Bretagne, manifeste dans une certaine mesure de l'évolution de mon activité de recherche en intégrant la dimension spatiale et une dimension plus appliquée à connotation agronomique et environnementale. Cela fait maintenant treize ans, depuis que je suis Professeur, que je me suis réorienté vers le traitement numérique des informations spatiales. Depuis 1985 mon activité de recherche fondamentale a porté sur l'utilisation des structures d'arbres et de graphes dans les systèmes d'informations géographiques dans trois objectifs : gérer la topologie à grande distance, gérer les MNT, optimiser le survol virtuel de bases de données géographiques. Trois autres points sont liés aux performances et aux domaines d'applications des MNT : la correction des MNT sous contrainte de réseau hydrographique, le raffinement des techniques de modélisation spatiale par intégration de données climatologiques et la mise au point d'une méthode de calcul de risque parcellaire de contamination des eaux par les pesticides.
Depuis plusieurs années, le laboratoire de Spatialisation Numérique a pris les moyens de diffuser ses résultats scientifiques et une partie de ses travaux contractuels en utilisant des supports modernes de communication : les CD-ROM et internet. Les travaux cités dans le texte et en bibliographie présentant une astérisque (*) sont disponibles sur le serveur internet du laboratoire au chapitre publications et sur le CD-ROM contenant ce serveur.
6.1. Activités de recherche fondamentale
6.1.1. Utilisation des structures d'arbres et de graphes pour la gestion de topologie à grande distance
L'un des créneaux que nous avons identifié et qui est une spécificité du savoir-faire du laboratoire de Spatialisation Numérique concerne les images-graphe. Ce concept a été introduit dans le développement logiciel qui a conduit à la réalisation de plusieurs produits au sein du laboratoire de Spatialisation Numérique.
Les SIG ne considèrent pas une base graphique simplement comme un dessin, mais gèrent ce que l'on appelle une topologie. La topologie est un ensemble de liens qui existent entre les objets d'une couverture. Par exemple, dans une carte constituée de nœuds (points triples), de segments et de polygones, la topologie segments-polygones peut-être gérée, en stockant pour chaque segment l'identification du polygone droit et du polygone gauche de ce segment. J'appelle ce type de topologie, une topologie de proximité ou de voisinage immédiat : les liens entre objets géographiques qui sont gérés sont des liens entre des objets proches et même adjacents. C'est de cette façon que la topologie est gérée dans la plupart des logiciels commerciaux. On n'a pas alors une appréhension d'ensemble de la topologie, comme peut l'avoir le cerveau humain devant une carte (Devant une carte du réseau hydrographique des grands fleuves d'Europe par exemple, le cerveau humain saura répondre d'emblée à une question topologique du type "Est-ce que ce bief appartient ou non au réseau hydrographique de la Loire ? Alors qu'un logiciel classique devra de proche en proche et en utilisant des relations topologiques de voisinage immédiat, vérifier si ce bief appartient bien à ce réseau hydrographique). Par contre, les graphes et les arbres permettent de gérer la topologie d'une carte dans son ensemble. Prenons là aussi un exemple : considérons le réseau hydrographique d'une rivière ; il est constitué de tronçons ou biefs. On va gérer ce réseau comme un arbre de tronçons. Après avoir identifié le tronçon exutoire, on peut pour tout bief connaître son ordre : s'agit-il d'un bief de premier ordre (près de la source) , ou de n'importe quel ordre. On peut comprendre que cette notion d'arbre va permettre d'aborder les flux de matière : si une pollution ponctuelle intervient sur un bief, on va pouvoir la propager dans le réseau hydrographique vers l'aval et constater éventuellement sa dilution par mélange d'eau provenant d'affluents. Une comparaison peut aider à faire saisir cette notion de topologie de voisinage ou de proximité par opposition à la notion de topologie d'ensemble : un enfant de quatre ans a de la généalogie de sa famille une notion de topologie de proximité (qui est la mère ou le père de qui) mais il n'a pas dans son cerveau une image nette et unique de l'arbre généalogique de la famille ou même d'un sous-arbre généalogique. Dans le domaine de l'hydrologie quelques laboratoires se sont fait comme nous une spécialité de l'utilisation des graphes. Ces concepts qui sont d'utilisation assez courante en recherche informatique n'ont pas encore gagné ni le domaine des logiciels commerciaux, ni les grands organismes utilisateurs de SIG.
Cette notion de graphe est donc mise en œoeuvre dans le développement du logiciel Descartes V2 sous forme de graphe de segments et de graphes de polygones (graphe d'adjacence et d'inclusion de polygones). Descartes V2 est conçu comme un logiciel manipulant trois types de données simultanément : des données raster, des données vecteur et des données graphe. Le même type de données peut même être manipulé simultanément avec deux types de structures : vecteur et graphe ou même pourquoi pas raster et graphe. Illustrons avec un exemple cette fonctionnalité : sur un fond de carte dont on ne fait rien "d'intelligent" et qui est considéré simplement comme une image dont l'objectif est de se repérer par rapport aux routes, aux habitations, etc... on représente le réseau hydrographique d'un bassin versant. Ce réseau hydrographique est géré sous forme vecteur : à chaque bief ou tronçon de rivière correspond un vecteur qui est caractérisé par un certain nombre d'attributs (longueur, largeur, attributs de qualité de l'eau,...). Parallèlement ce réseau est considéré comme un arbre de segments. On peut alors par parcours de graphe calculer des informations qui se gèrent aisément sous forme de graphe ou d'arbre alors qu'elles se gèrent difficilement sous forme vecteur : indice de Strahler, distance du point aval de chaque bief à l'exutoire... Une fois calculées, ces informations sont chargées dans la table des biefs et sont considérées comme des attributs classiques d'une base de données traditionnelle.
L'utilisation des structures d'arbres et de graphes pour la gestion de topologie à grande distance a été mise en œoeuvre au Laboratoire de Spatialisation Numérique depuis plusieurs années et elle a été valorisée dans le cadre de nombreuses applications opérationnelles. Des développements sont encore prévus en utilisant ces structures. Nous devrons aussi valoriser scientifiquement cet investissement conceptuel.
6.1.2. Utilisation des structures d'arbres et de graphe pour gérer des MNT
Nous avons entrepris en 1992, un important travail de développement informatique concernant un logiciel de traitement des modèles numériques de terrain. Ce logiciel MNTSURF a fait l'objet de la publication d'une notice par H. Squividant ; il a été implanté sur le matériel du service de Base de Données Urbaines de la Communauté Urbaine de Brest. Ce logiciel met en œoeuvre des solutions originales, fondées sur les structures de graphes et d'arbres (Aurousseau et Squividant, 1997, n°46* et 47*). Comme dans le logiciel G (logiciel de squelettisation, calage géographique et vectorisation automatique), les images ne sont pas simplement considérées comme des images raster ou des images vecteur mais comme des graphes ou des arbres.
Dans le logiciel MNTSURF, ces notions d'arbres et de graphes sont utilisées pour traiter d'une façon originale et extrêmement performante : le réseau de drainage (fig. 1), l'extraction des bassins versants et des sous-bassins versants, le réseau hydrographique. Ces structures d'arbres et de graphe sont aussi utilisées pour le calcul d'un certain nombre de variables dérivées qui ne dépendent pas seulement de l'environnement immédiat d'une maille, mais de son environnement lointain : c'est le cas de la surface drainée, mono-directionnelle ou multi-directionnelle, de la longueur du plus long drain, de la distance à l'exutoire, de l'indice de Beven-Kirkby(1)...
Les fonctionnalités du Logiciel MNTSURF qui reposent sur les structures d'arbres et de graphes ont été à l'origine d'une part très importante de l'activité contractuelle et scientifique du Laboratoire de Spatialisation Numérique depuis 1992 (près de la moitié des publications de type scientifique ou cartographique depuis 1992 se sont appuyés au moins partiellement sur ces développements).
(1) indice combinant la pente et la surface drainée pour prédire l'extension des zones saturées. Voir les paramètres " mrt " et " ars " présentés au paragraphe 6.1.5.
6.1.3. Utilisation des structures d'arbres pour optimiser la gestion des bases terrain et de la texture dans le survol virtuel de vastes bases de données géographiques
Pour obtenir de grandes performances d'affichage 3D, en temps réel dans des applications de survol virtuel, il faut d'une part disposer de machines extrêmement performantes mais il faut aussi d'autre part mettre en œoeuvre toute une panoplie de méthodes d'optimisation. Ces méthodes d'optimisation concernent aussi bien la base terrain (la description du relief) que l'affichage des textures.
Concernant la gestion de la base terrain : on met en œoeuvre des techniques d'optimisations statiques et dynamiques (dépendant de la position de l'observateur par rapport au terrain). Les étapes de la préparation de la base terrain sont les suivantes : à partir du MNT à mailles carrées (fig. 2A), on produit d'abord une description du terrain sous forme de facettes (fig. 2B). Ensuite les techniques d'optimisation sont mises en œoeuvre. L'optimisation statique consiste à décrire la base terrain avec des facettes d'autant plus petites que le relief est accentué : les plus petites facettes correspondent à la résolution du MNT la plus fine dont on dispose (20 mètres dans notre cas pour le MNT de la Bretagne). Dans les zones planes ou à faible relief, l'information non pertinente est abandonnée pour ne gérer que des facettes plus grandes de 40, 80 mètres de côté, ou tout multiple de la résolution maximale par une puissance de 2. C'est la technique des Levels of Detail (LOD) (fig. 2C).
L'optimisation dynamique appelée Active Surface Definition (ASD) consiste à afficher un niveau de détail en fonction de la distance entre l'objet et l'observateur. Au loin, on n'affichera que le niveau de détail le plus faible. Au près, on affichera le niveau de détail le plus élevé disponible. On passe de façon continue d'un niveau de détail donné au niveau de détail suivant par transformation continue de l'image (morphing) (fig. 2D et 2E). Les Active Surface Definition (ASD) sont gérées sous forme d'arbre : une facette de niveau (ou level) 1 "pointe", si le relief du terrain le justifie, sur quatre facettes de niveau 2 qui elles-mêmes "pointent", si le relief du terrain le justifie, sur quatre facettes de niveau 3 et ainsi de suite (voir la figure 3 qui détaille un exemple de 2 mailles de 160 m de côté, divisées en 4 facettes de niveau 1 et 40 facettes de niveau 4 dont les plus petites atteignent la résolution maximale du MNT, c'est-à-dire 20 mètres). A une distance donnée de l'observateur on choisit d'afficher un niveau de résolution (par exemple le niveau 2). Le terrain est alors affiché au niveau de résolution le plus élevé (inférieur ou égal au niveau 2) permis par l'arbre qui gère le Level of Detail. Quand l'observateur s'approche on affiche le niveau de détail suivant.
Pour l'optimisation de l'affichage des textures (fig. 2F), des techniques du même type sont mises en œoeuvre : la texture est tuilée et des tuiles de résolution variables sont préparées et pré-chargées : des tuiles à résolution maximale (un pixel image pour un pixel écran) et des tuiles à résolution dégradée (quatre pixels images pour un pixel écran et ainsi de suite).
Il est intéressant de remarquer que plus les techniques de réalité virtuelle évoluent plus le format des données évolue et s'éloigne des formats classiques utilisés en traitement d'images et en systèmes d'informations géographiques : des formats de plus en plus évolués sont mis en œoeuvre dans l'objectif d'améliorer les performances informatiques et les performances en affichage.
Ce thème a commencé à être développé depuis un an, date à laquelle nous avons été équipés dans le domaine de la réalité virtuelle. Nous devrons sans aucun doute continuer à travailler sur ce thème compte tenu de la nécessité de la mise en œoeuvre de techniques d'optimisation de plus en plus sophistiquées.
6.1.4. Correction des MNT sous contrainte de réseau hydrographique vrai :
Une part importante de notre activité scientifique et informatique en 1995-1997 a concerné la correction des MNT sous contrainte de réseau hydrographique vrai (Aurousseau et Squividant, 1997, n° 51*). L'objectif de ces corrections est de rendre les MNT parfaitement cohérents dans les fonds de vallées avec le réseau hydrographique vrai, tel qu'il est représenté sur les cartes topographiques. L'hypothèse de travail est que le réseau hydrographique tel qu'il est représenté sur les cartes topographiques ou tel qu'il est archivé dans les bases de données géographiques correspond à la vérité terrain. Ces bases de données peuvent être, par exemple, la couche "hydro" de la base de données Carto de l'IGN, ou la couche "hydro" de la base de données Cartage, ou encore la couche hydro de la base de données Digital Chart of the World de la Defense Mapping Agency. Cette hypothèse n'est pas toujours vérifiée, puisque l'on observe parfois ou souvent des interruptions dans le réseau hydrographique, des absences inexplicables de réseau hydrographique dans des sous bassins versants de taille assez importante, ou encore une description très imparfaite du chevelu réel des biefs d'amont ou biefs source. Notre hypothèse de travail nécessite donc d'être précisée : nous considérons que ce qui est représenté dans les couches hydro correspond à la réalité mais que la vérité-terrain du réseau hydrographique n'est que partiellement transcrite et représentée.
Pour décrire succinctement la procédure de correction que nous utilisons, nous distinguerons les étapes suivantes : (1) après acquisition de la couche hydro d'une base de données géographiques existante, on procède à quelques corrections de cette couche d'information vecteur, (2) on lui confère ensuite une structure d'arbre n-aire, (3) cet arbre est généré, (4) on procède à une rastérisation de ce réseau hydrographique conformément à la résolution et au système de projection géographique du MNT que l'on souhaite corriger, (5) on corrige les altitudes des mailles du MNT qui appartiennent au réseau hydrographique afin que ces altitudes soient monotones croissantes dans un parcours d'arbre partant de la maille exutoire, (6) on corrige l'altitude de mailles situées dans le voisinage du réseau hydrographique vrai.
Une fois ces corrections réalisées, on modélise le réseau hydrographique par traitement du MNT. On obtient alors un réseau hydrographique plus complet que le réseau vrai, mais cohérent avec le réseau vrai (le réseau vrai est alors un sous ensemble du réseau modélisé). Le réseau modélisé apporte les principales améliorations suivantes : description du sous-réseau hydrographique dans des sous-bassins versants où il n'était pas représenté pour des causes d'erreurs de report ou de levé cartographique, description du chevelu fin (dit d'ordre 1 dans la codification de Strahler) (fig. 4).
On peut estimer qu'une première étape a été atteinte sur ce thème de la correction des MNT sous contrainte de réseau hydrographique. Cette première étape a été valorisée sur le plan opérationnel et sur le plan scientifique. Une étape ultérieure concernant la correction des MNT au voisinage du réseau hydrographique reste à mettre en œoeuvre.
6.1.5. Raffinement des techniques d'estimation spatiale par intégration de données climatologiques
Quand on souhaite modéliser l'extension du réseau hydrographique dans un bassin versant ou modéliser l'extension spatiale des zones hydromorphes de bas-fonds, on est confronté à un problème d'ajustement. Je vais expliciter cette question avec l'exemple de la modélisation spatiale du réseau hydrographique. La modélisation spatiale du réseau hydrographique est le plus souvent réalisée sur la base de la surface drainée (en fait il s'agit d'une variable dérivée calculée par traitement des Modèles Numériques de Terrain qui est la surface mono-directionnelle du bassin versant d'une maille de MNT). Ce qui distingue une maille de MNT qui appartient au réseau hydrographique, d'une maille de MNT qui n'appartient pas au réseau hydrographique, c'est sa surface drainée, d'où une technique classique de modélisation spatiale du réseau hydrographique sur la base d'un seuil de surface drainée. L'une des difficultés est que ce seuil de calage n'est pas constant dans l'espace à l'échelle de la région.
Sans entrer, pour l'instant, dans des considérations théoriques qui expliquent cela, on constatera simplement dans le cas de la Bretagne que pour modéliser correctement le réseau hydrographique en centre-ouest Bretagne, il faut utiliser un seuil de surface drainée faible : de l'ordre de 20 hectares, par contre dans le Bassin de Rennes, il faut utiliser un seuil de l'ordre de 70 hectares, d'où la nécessité d'un ajustement. Je ne développerai pas les problèmes rencontrés pour la modélisation spatiale de l'extension des zones hydromorphes de bas-fonds, mais je résumerai simplement la question en signalant que pour modéliser l'extension spatiale de ces zones on utilise un indice topographique appelé indice de Beven-Kirkby, modifié suite à des travaux d'hydrologues français. Cet indice nécessite lui aussi un ajustement. On obtient des résultats satisfaisants en Ouest-Bretagne en calant cet indice sur une zone d'apprentissage de 5000 hectares où l'on dispose de données sur la réalité pédologique sur la base d'une carte des sols numérique au 1/25 000. Mais l'ajustement de cet indice est inopérant plus à l'Est, d'où la nécessité d'élaborer une stratégie d'obtention d'aires d'apprentissages régulièrement réparties dans la région, couvrant correctement la diversité des situations pédologiques et climatologiques de la région et constituées d'au moins une dizaine, au mieux une vingtaine d'aires de calage et d'apprentissage de 5000 hectares chacune. On remarquera que cette méthode de travail est très couramment utilisée en traitement d'image de télédétection : c'est ce qu'on appelle la classification d'images supervisée. Ce concept a aussi été repris par le Ministère de l'Agriculture dans le domaine des sols dans le dispositif appelé "secteurs de références".
S'abstraire de la nécessité de ces sites de calage ou d'apprentissage revient à identifier le ou les facteurs de variabilité et à disposer d'une modélisation de leur impact. Parmi ces différents facteurs, la nature lithologique et surtout la pluviosité sont les facteurs majeurs qui expliquent cette variabilité. A la différence d'autres régions, le facteur lithologique semble jouer un rôle mineur négligeable en première approche dans le Massif armoricain. Nous avons donc choisi de développer une méthode prenant en compte la pluviosité. Dans le premier exemple de la modélisation du réseau hydrographique, l'évolution consiste à modéliser ce réseau non plus sur la base de la surface drainée, mais sur la base du flux d'eau (résultat du cumul sur le bassin versant du drainage climatique ou des pluies efficaces).
On comprend naturellement que dans une région plus arrosée le seuil de surface drainée doit être plus faible que dans une région peu arrosée et que la substitution d'une modélisation sur la surface drainée par une modélisation sur le cumul des pluies efficaces doit se traduire par une diminution de l'étendue de variation du seuil de modélisation pris en compte. Concrètement, nous avons mis en œoeuvre une technique de modélisation du réseau hydrographique en utilisant un seuil de flux d'eau de 140.103 mètres cubes par an construit à partir d'une couche d'information en mode vecteur élaborée à partir des données limnigraphiques du SEMA (Service d'Etude des Milieux Aquatiques ex SRAE). Cette technique permet de modéliser le réseau hydrographique sur l'ensemble de la région avec d'excellents résultats malgré l'hétérogénéité de la densité du chevelu hydrographique qui varie de moins de 5m de chevelu par hectare (0,5 km/km2) à environ 15 m de chevelu par hectare (1,5 km/km2). La longueur totale du réseau hydrographique an niveau de la région atteint environ 30 000 km (fig. 5).
Pour le raffinement des méthodes de modélisation spatiale des zones hydromorphes de bas-fonds, le raisonnement est plus délicat à présenter ; il consiste à substituer, à partir des mêmes considérations, un nouvel indice noté " ars " à l'indice de Beven-Kirkby modifié noté " mrt " (voir encart).
Les résultats de cette nouvelle modélisation sont satisfaisants et permettent de s'abstraire de la nécessité des zones d'apprentissage. Cette méthode a été mise en œoeuvre sur des bassins versants de taille moyenne (de 30 000 à 100 000 hectares) dans différentes situations couvrant la variabilité régionale.
Par ailleurs cette méthode a fait l'objet d'une publication (Aurousseau et Squividant, 1997, n° 53).
6.1.6. Mise au point d'une méthode d'estimation d'un indice parcellaire de risque de contamination du réseau hydrographique par les produits phyto-sanitaires
La contamination des eaux par les produits phytosanitaires est en premier lieu en Bretagne une contamination de fin de printemps et de début d'été par les herbicides du maïs (atrazine, dinoterbe, dicamba) et tout spécialement par l'atrazine dont plus de 600 tonnes de matière active sont utilisées. Nous avons entrepris, en 1995, un travail de recherche sous mandat avec l'Agence de l'Eau sur l'élaboration d'une méthode d'estimation d'un indice parcellaire de risque. Les risques qu'on nous a demandé de prendre en compte sont les facteurs de risque du milieu naturel. Plusieurs étapes ont été suivies : élaboration d'une liste de facteurs de risque, établissement d'une hiérarchie de ces facteurs, traduction de chaque facteur en un critère mesurable à l'échelle de la parcelle, choix et mise en œoeuvre d'une méthode de combinaison ou de conjonction des facteurs de risque.
Dix facteurs de risque ont été retenus : cinq sont relatifs à la physiographie du bassin versant ou de la parcelle (distance hydraulique de la parcelle au réseau hydrographique, pente de la parcelle, longueur de la parcelle dans le sens de la pente, longueur d'une éventuelle zone concave sur le chemin hydraulique à l'aval de la parcelle, longueur d'une éventuelle culture minimisant le ruissellement sur le chemin hydraulique à l'aval de la parcelle) ; deux sont inhérents à des caractéristiques intrinsèques de la parcelle (taux de matière organique et état de surface) ; deux sont liés à l'usage et à la modification du bassin versant par l'homme (la parcelle est-elle drainée? le réseau hydrographique est-il protégé de la parcelle par un système fossé-talus?) et enfin occupation hivernale de la parcelle.
Pour l'instant la méthode de combinaison ou de conjonction qui a été choisie est la méthode de rang SIRIS (Vaillant, M., Jouany, J.M., Devillers, J., 1995. A multicriteria estimation of the environmental risk of chemicals with the SIRIS method. Toxicology Modeling, 1, 57-72.). Il s'agit d'une adaptation aux facteurs du milieu de la méthode SIRIS qui jusqu'à présent avait été appliquée aux facteurs de risques inhérents aux propriétés des molécules et aux quantités apportées.
Le travail a principalement porté d'une part sur le calcul des cinq facteurs de risques relatifs à la physiographie du bassin versant ou de la parcelle. Le calcul de ces cinq facteurs nécessite le croisement d'une base de données géographiques parcellaires ou tout au moins d'une base de données d'occupation du sol et d'un modèle numérique de terrain.
D'autre part le travail a consisté à interfacer un calcul de rang SIRIS avec le Système d'Information Géographique (fig. 6).
Ces travaux publiés dans un rapport pour l'Agence de l'Eau (Aurousseau, Squividant, Baqué et Simon, 1997, n°50*) ont été à l'origine d'un premier arrêté préfectoral sur les "parcelles à risque". Ils ont fait l'objet de la rédaction de deux publications (Aurousseau, Gascuel et Squividant, 1997, n° 52 et 1998, n°61*).
Des négociations sont en cours pour la mise en œoeuvre de cette méthode dans un bassin versant du programme Bretagne Eau Pure. Il s'agit de croiser des données d'occupation du sol obtenues par traitement d'images aériennes à haute résolution spatiale ou bien à partir d'une base de données cadastrale et le Modèle Numérique de Terrain à pas de 20 mètres, et ceci avant une phase de généralisation de l'application de cette méthode.
6.1.7. Introduction du facteur temps dans les SIG :
Les SIG sont jusqu'à présent des outils qui gèrent des informations bi-dimensionnelles et statiques. On peut logiquement penser que les deux principales évolutions qui vont avoir lieu dans les dix années à venir concernent d'une part l'introduction de la troisième dimension v = f (x, y, z) (dans les MNT l'altitude z et les variables dérivées v sont considérées comme des fonctions de deux variables z = f (x, y) et v = f (x, y)), et d'autre part l'introduction du facteur temps v = f (x, y, t). L'introduction de la troisième dimension apportera un "plus" considérable dans la gestion des continuums fluides (océans, atmosphère) ; dans notre domaine c'est l'introduction du facteur temps qui apportera les évolutions les plus importantes. Concrètement, le facteur temps va faire évoluer les SIG en les faisant converger avec les outils de modélisation : on verra apparaître de véritables SIG dynamiques qui se confondront avec des modèles spatialisés. Pour nous et compte tenu de nos préoccupations environnementales terrestres et hydrologiques, cela va concerner la modélisation hydrologique totalement spatialisée, la modélisation des transferts de solutés (azote et produits phytosanitaires). La demande sociale est déjà manifeste dans ce domaine et il faudra y répondre avec des questions déjà posées très précisément : quel est le devenir de l'azote des épandages de lisiers qui ont lieu à l'automne sur chaumes ou après récolte du maïs? Cet azote est-il totalement lessivé pendant la phase hivernale? Contribue-t-il, et comment, au flux d''azote responsable du développement des algues vertes en Mai et Juin dans les estuaires (2 à 300 000 tonnes d'algues vertes en Bretagne) et des blooms phytoplanctoniques (diatomées, dinoflagellés, dinoflagellés toxiques et neuro-toxiques) observés à la même période?
Une thèse a été lancée en 1996 sur la "modélisation à pas de temps mensuel des flux d'azote dans les bassins versants". Une autre thèse vient d'être lancée sur la modélisation hydrologique spatialisée maillée et la modélisation couplée des transferts d'azote et de soluté à pas de temps court. Ces deux thèses s'inscrivent dans la problématique générale de l'introduction du facteur temps dans les SIG.
La réalité virtuelle appliquée aux systèmes d'information géographiques et à la télédétection :
La réalité virtuelle est un ensemble de techniques qui permettent de simuler au mieux un certain nombre de situations ou d'actions réelles.
L'application de réalité virtuelle appliquée aux Systèmes d'information géographique et à la télédétection qui est réalisée à l'E.N.S.A.R. est du type survol de terrain ou survol virtuel de bases de données géographiques. Un pilote dirige le survol de la base de données géographique et environnementale. On peut monter, descendre, tourner à droite, à gauche, avancer, reculer, plus ou moins vite, s'arrêter, regarder vers le bas avec une vue plongeante comme vu d'avion ou avoir un angle de visée oblique ou même horizontal, survoler en "rase-motte" ou avec de l'altitude...
Il s'agit de valoriser les bases de données géographiques dont nous disposons sur la Bretagne.
Ces bases de données sont constituées :
- du modèle numérique de terrain de la Bretagne à pas de 250m ;
- du modèle numérique de terrain de la Bretagne à pas de 20m (135 millions de points). Cette base de données financée dans le cadre d'un partenariat complexe et d'un coût de 1,2 MF a été entreprise en 1991 et achevée en 1997 ;
- du modèle numérique de terrain de la Bretagne à pas de 50 mètres (extrait de la BDZ de l'IGN) ;
- de tout un ensemble d'images SPOT PA de la région (22 images SPOT qui ont été mosaïquées pour constituer une couche continue d'images SPOT de la Région).
Nous disposons par ailleurs de tout un ensemble de bases de données de l'Europe et du Monde à des résolutions plus faibles : France et Europe à pas de 500 mètres, Europe et Monde à pas de 1 et 2 km. Ces bases de données ont été constituées à partir de différentes bases de données commerciales proposées aux Etats Unis : MNT USGS du Monde, BD DCW (Digital Chart of the World), MNT NOAA du Monde.
De plus nous avons la possibilité de "draper" sur ces MNT ou sur ces images tout un ensemble d'informations relatives aux sols, aux eaux et à l'environnement :
- le réseau hydrographique avec des informations relatives à la qualité des eaux ;
- les contours des bassins versants et des sous bassins versants ;
- l'extension des zones hydromorphes de bas-fonds produites par modélisation spatiale à partir du MNT, etc ;
- les bilans d'azote, des informations relatives à certaines caractéristiques des sols (teneur en matière organique, phosphore, potasse, etc).
Nos applications de réalité virtuelle consistent donc à "draper" sur les MNT les informations disponibles sur la qualité des eaux, des sols et sur l'environnement et à "visiter" l'ensemble de la Région grâce à un survol de terrain.
Les financements que nous avons obtenus sur ce projet nous ont permis de revoir à la hausse les performances que nous nous étions fixées comme objectif à l'origine. Avec le matériel acquis qui appartient à la dernière génération des machines de réalité virtuelle (il s'agit d'un super-calculateur graphique Onyx2 Infinite Reality de SGI). Avec la dernière version du logiciel utilisé et avec la mise en œoeuvre de techniques d'optimisation sophistiquées, il n'y a pratiquement plus de limite au niveau des dimensions des bases de données géographiques survolées.
Pour certaines applications de survol virtuel, il peut être extrêmement intéressant de réaliser un couplage entre SIG et traitement d'images. Nous allons illustrer ce couplage avec quelques exemples :
- survoler virtuellement des images brutes drapées sur des MNT. On peut alors non seulement "draper" des images brutes (comme des mosaïques d'ortho-images SPOT PA), mais y ajouter des informations calculées ou modélisées par SIG : les limites des bassins versants, le réseau hydrographique, le contour des zones hydromorphes de bas-fonds, etc ; Ce type d'application trouve un grand intérêt dans le cas des bassins versants de démonstration du programme Bretagne Eau-Pure. Avec la résolution dont on peut disposer sur de tels bassins versants, on peut avoir une stratégie de démonstration très performante : survoler les bâtiments d'exploitation, les routes, les chemins d'exploitation, le réseau de haies et de fossés, identifier leur intérêt environnemental, survoler les parcelles, reconnaître leur culture, survoler le réseau hydrographique, analyser la connectivité des parcelles par rapport au réseau hydrographique et la traduire en risque de pollution par ruissellement (pollution par les pesticides ou par les macro-nutriments). Tout ceci en particulier dans l'objectif d'identifier les parcelles à risque compte tenu de leur occupation du sol, de leur connectivité au réseau hydrographique, de leur pente, etc ;
- survoler virtuellement des images traitées (classifiées) drapées sur des MNT. Ce type d'application vient compléter naturellement le précédent. Les images ne sont plus simplement des images brutes mais des images traitées ou classifiées en terme d'occupation du sol avec distinction des occupations principales (occupation d'été : céréales, prairie temporaire ou permanente, maïs) et des occupations d'interculture (chaume, sol nu, sol déchaumé, etc). Les travaux que nous avons réalisés en 1996-1997 sur les calculs d'indices de risque parcellaires trouvent ici un nouveau développement avec la possibilité de démontrer le rôle des facteurs du milieu naturel dans le risque de contamination du réseau hydrographique par les produits phytosanitaires, mesurer certains facteurs de risque, modéliser des indices de risque parcellaires, prévoir les évolutions consécutives au déplacement des cultures à risque dans le bassin versant.
Ce couplage traitement d'image, SIG et réalité virtuelle a été mis en œoeuvre en 1997-1998 dans le cadre du bassin-versant de Chèze-Canut qui est l'objet d'une identification de l'occupation du sol à partir d'images aériennes à haute résolution, d'une mise en œoeuvre des techniques de calculs d'indices parcellaires de risque et d'une restitution de l'ensemble de ces résultats avec les techniques de réalité virtuelle.
7. Services à la société ou Participation au développement agricole et agro-industriel et à l'animation rurale
Dès les travaux préparatoires au Plan de Relance Agronomique (IXème Contrat de Plan Etat-Région), je me suis fortement impliqué dans le développement agricole sur les thèmes de l'interprétation automatique des analyses de sols, des bases de données d'analyse de sol et de leur synthèse statistique et cartographique.
Cette implication s'est encore accrue avec la création du laboratoire de Spatialisation Numérique que je souhaitais faire devenir une cellule d'appui méthodologique dans le domaine des SIG appliqués à l'agronomie et à l'environnement. Nos partenaires ont été très nombreux, je ne citerai que nos principaux partenaires depuis plusieurs années : la DRAF, l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, la Communauté Urbaine de Brest (CUB), le Syndicat intercommunal des eaux du Loc'h, Conseil Général d'Ille-et-Vilaine, le Conseil Régional de Bretagne.
Depuis quelques années, ce rôle de service d'appui méthodologique dans le domaine des SIG appliqués à l'agronomie et à l'environnement a pris un visage clair en matière d'aide à la décision dans le domaine agri-environnemental. La DRAF nous a d'abord demandé de réaliser un bilan cartographique à l'échelle communale des apports d'azote d'origine animale et des bilans d'azote. Ensuite, mission nous a été donnée de mettre au point une méthode permettant d'agréger par bassins versants ces données fondées initialement sur un découpage administratif de type communal (fig. 7).
Pour cela, nous avons, sur la base du Modèle Numérique de Terrain de la Bretagne à pas de 250m, procédé à un découpage respectant une architecture hydrologique de la Région en bassins versants principaux (qui débouchent à la mer). La Bretagne peut-être ainsi découpée en 94 bassins versants principaux de plus de 2000ha. Ces bassins peuvent être ensuite découpés en sous-bassins. Dans chacun de ces découpages, chaque bassin ou sous-bassin est caractérisé dans une base de données par un ensemble d'attributs : numéro de bassin, coordonnées de l'exutoire, surface, bilan d'azote (par agrégation des données communales, comme indiqué plus haut), numéro du bassin père (déterminé grâce une structure hiérarchique des bassins sous forme d'arbre ou de graphe), etc (tableau1). Ces travaux ont fait l'objet de deux rapports (40 et 41). Le premier qui comprend 22 cartes dont 21 en couleur a été diffusé au total à près de 300 exemplaires avec un atlas en couleur au format A3
Un autre aspect très important de notre activité a concerné la modélisation spatiale des zones hydromorphes de bas-fonds par traitement de modèles numériques de terrain. Le principe de cette méthode a été partiellement présenté dans deux publications (Aurousseau et Squividant, 1995, n°42 et 1996, n°46*. Au total, près de 300 000 hectares de bassins versants ont été traités en utilisant cette méthode (57, 58, 59 et 60) avec fournitures des résultats sur support cartographique au 1/25 000 (fig. 8) et sous forme numérique sur CD-ROM. Ces travaux se sont appuyés sur les développements théoriques présentés dans ce rapport d'activité aux paragraphes 6.1.2., 6.1.4., 6.1.5.. Une vision d'ensemble de ces travaux a été présentée au Ministre de l'Agriculture le 16 Janvier 1998 avec un survol virtuel de l'un de ces bassins versants.
Nos travaux sur les indices de risque parcellaires (50 et 61*) réalisés dans un premier temps à la demande de l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne ont servi de base dans un deuxième temps à la rédaction d'un arrêté préfectoral sur les parcelles à risque et à un ensemble de travaux dans le cadre de la CORPEP et du programme Bretagne Eau-Pure n°2. De nouvelles perspectives importantes apparaissent pour ces travaux : mise en œoeuvre à partir de bases de données cadastrales, de données d'occupation du sol obtenues par traitement d'images aériennes à haute résolution.
Le laboratoire de Spatialisation Numérique est un laboratoire très attractif qui EST visité chaque année par d'assez nombreuses personnalités régionales, nationales et internationales (1).
L'activité internationale peut se présenter en quatre volets principaux :
1 - volet technique : agrégation des bilans d'azote par grands bassins versants : programme NOBLE (North Ocean and Baltic Sea Environment) et CINOR (Catchment inputs of nutrients to the OSPAR region). Dans cette optique des bases de données européennes ont été constituées : MNT à pas de 500 mètres incluant la bathymétrie océanique de l'Europe (4000 par 4000 km) dans le système de projection de la communauté européenne CORINE Lambert Azimuthal avec importation des réseaux hydrographiques, modélisation spatiale des contours des bassins versants. Une application de réalité virtuelle est en préparation sur ce thème ;
2 - appui au développement des SIG et de l'enseignement des SIG : cet appui a été réalisé au bénéfice de fonctionnaires du Ministère de l'Equipement Algérien et de l'Université de Bucarest (programme TEMPUS "Gestion et Protection de la Ressource en Eau" (contrat S_JEP 09781/95) et programme TEMPUS "Gestion du risque et droit de l'environnement" ) ;
3 - promotion européenne du Laboratoire de Spatialisation Numérique en s'appuyant sur la vitrine technologique de la réalité virtuelle. Cette promotion est fondée principalement par un tour d'Europe de présentation en collaboration avec Silicon Graphics et Barco. Ce tour d'Europe va sans doute commencer à l'Agence Européenne de l'Environnement à Copenhague qui m'a fait la proposition d'accueillir une présentation pendant plusieurs jours ;
4 - négociations européennes pour monter un master européen SIP (Spatial Information Processing). Ces négociations là aussi s'appuient sur notre vitrine technologique de la réalité virtuelle.
(1) Depuis un an, parmi les principales personnalités qui ont visité le Laboratoire de Spatialisation Numérique soit pour des présentations soit pour des scéances de travail scientifiques et techniques approfondies, on peut citer : Monsieur Yves Mansillon, Préfet de la Région Bretagne, Monsieur Jean Paul Olivier, Directeur Régional des Impôts et Monsieur Gout, Directeur Régional Adjoint avec une délégation, Monsieur Dominique Gamon, Chef du Service Environnement, Région Bretagne, Monsieur Yvon Nassiet, DRAF de Bretagne, Monsieur Bernard Brillet, DIREN de Bretagne, Monsieur le Ministre de l'Agriculture et une partie des membres de son cabinet (Monsieur Bertrand Hervieu, Madame Catherine Geslain-Laneele, Monsieur Jean-Luc Garnier), Monsieur Paul Vialle Directeur Général de l'INRA, Monsieur Bernard Sauveur Directeur des Politiques Régionales de l'INRA, Monsieur Bernet Directeur Général de l'Enseignement et de la Recherche,, Monsieur Pierre Blanc, adjoint au Chef de Service Enseignement Supérieur, Région Bretagne et une délégation, Monsieur Michel Bourget, Directeur Recherche et Développement chez Novartis France, Monsieur Victor Goldsmith, Dean of Research City University of New-York.
Les perspectives ont été présentées au fil de ce rapport d'activité. On peut les résumer de la façon suivante :
- sur le plan de l'enseignement, les perspectives sont liées à la maturation de l'enseignement du traitement numérique des informations spatiales dans l'enseignement supérieur agronomique, c'est-à-dire au DAA TIS "Traitement de l'Information Spatiale" son évolution en un master européen et l'enseignement de second cycle qui le précède avec à l'ENSAR un enseignement d'initiation en première année et un enseignement optionnel en deuxième année ;
- sur le plan des structures, le Pôle Spatial devrait regrouper les forces disponibles à l'ENSAR autour de l'informatique, les mathématiques spatiales, les systèmes d'informations géographiques, la télédétection et le traitement d'images. L'ensemble des forces du Pôle Spatial se retrouvant autour du projet pédagogique du DAA TIS et du master SIP ;
- sur le plan des recherches, le Laboratoire de Spatialisation Numérique va continuer son développement dans ses domaines d'excellence : les bases de données environnementales, la gestion de la topologie par des arbres et des graphes, les Modèles Numériques de Terrain et la réalité virtuelle. A court et moyen terme, les perspectives de recherche fondamentale et technologique vont être centrées sur ces quatre orientations. A moyen et à plus long terme, la gestion du facteur temps dans les SIG avec ses deux aspects (modélisation spatio-temporelle et séries chronologiques) constituera notre perspective principale ;
- sur le plan du développement, le Laboratoire de Spatialisation Numérique continuera à s'appuyer sur une demande régionale. Mais cette assise régionale devient moins indispensable et surtout moins exclusive que par le passé. On l'a vu dès cette année avec une prise de relais d'une stratégie européenne.
J'aimerais conclure ce rapport à la lumière de deux documents récents : le rapport Guillaume et le rapport Attali.
Ceux-ci soulignent tout d'abord la nécessité de mobilité pour les enseignants du supérieur. Or ma carrière à l'ENSAR présente une caractéristique première de mobilité thématique : évolution d'une activité d'enseignement et recherche en Science du Sol vers une activité d'enseignement, recherche et développement en Systèmes d'Informations Géographiques appliqués à l'environnement.
Ces rapports conseillent par ailleurs de s'appuyer "sur un ancrage régional" qui est une autre caractéristique de mon activité. Cet ancrage régional s'impose, à mon sens, d'autant plus lorsque l'on traite de problèmes d'environnement physiques et agronomiques.
Enfin ces rapporteurs incitent à "donner un nouveau souffle à la recherche technologique et à l'innovation" et mon rapport d'activité montre comment j'ai pu anticiper ces recommandations au cours de ma carrière.
11. Classification des publications
Les publications les plus importantes sont soulignées.
7. N. Fédoroff et P. Aurousseau - 1981 - Micromorphologie des sols bruns acides sur matériaux granitiques. Canadian Journal of Soil Science - 61. p. 483-496.
15. P. Aurousseau, P. Curmi, S. Bouillé et S. Charpentier - 1983 - Les vermiculites hydroxy-alumineuses dans les sols et les formations d'altération du Massif Armoricain. Approches minéralogique, micro-analytique et thermodynamique. Geoderma Vol. 31 n°1 p. 17-40.
18. P. Aurousseau, P. Curmi and L.M. Bresson - 1982 - Microscopy of the cambic horizon. Invited paper to 46th annual meeting of the Soil Science Society of America in Anaheim. California. Soil Micromorphology and Soil Classification. Chapter 3. p. 49-62.Soil Science Society of America 1985.
22. P. Aurousseau et J. Pagès - 1985 - Estimation de la composition chimique d'un phyllosilicate secondaire en équilibre avec une population homogène d'eaux. Clay Minerals (1985) 20, 315-326.
26. J. Pagès and P. Aurousseau - 1988 - Relations between single mineral equilibrium models and equilibrium models with a solid-solution of q end-members. Clay Minerals (1988) 23, 69-80.
27. M.C. Girard, P. Aurousseau, D. King et J.P. Legros - 1989 - Apport de l'informatique à l'analyse spatiale de la couverture pédologique et à l'exploitation des cartes. Science du Sol-1989-Vol.27, 4, 335-350.
28. A. Leleux, P. Aurousseau et A. Roudaut - 1988 - Synthèse cartographique régionale à partir de données d'analyses de terre. Science du Sol- 1988/1- Vol.26, 1, 29-40.
35. Ph. Mérot, B Ezzahar, C. Walter et P. Aurousseau - 1995 - Mapping waterlogging of soils using digital terrain models. Hydrological processes, Vol. 9, 27-34.
46*. P. Aurousseau et H. Squividant - 1995 - Rôle environnemental et identification cartographique des sols hydromorphes de bas fonds. Ingénieries EAT -1995, 75-85.
47*. P. Aurousseau and H. Squividant - 1996 - Use of tree and graph structures for computation or modelling of derived variables in Digital Elevation Model software. Accepté par Computers & Geosciences.
51*. P. Aurousseau et H. Squividant - 1997 - Correction of Digital Elevation Models using drainage pattern constraints. Soumis à Hydrological Processes.
61*. P. Aurousseau, C. Gascuel-Odoux et H. Squividant - 1998 - Méthode d'évaluation d'un risque parcellaire pour la contamination des eaux superficielles par les pesticides. Soumis à EGS.
11.2. Articles dans des revues sans comité de lecture
8. P. Aurousseau et C. Buson - 1976 - Une utilisation des sols pour l'environnement. Les épandages d'effluents de l'activité agricole : cas des lisiers de porcherie. Publié dans Agriculture n° 402 et dans Géomètre n°3.
19. P. Aurousseau - 1981 - Représentation multidimensionnelle des équilibres minéraux-solutions. Application à l'équilibre avec la kaolinite et les vermiculites hydroxy-alumineuses. Sols n°4, 7-18.
20. P. Aurousseau, L. Le Calvez, J. Pagès et F. Roussel - 1981 - Les formations superficielles limoneuses. Apport d'un modèle de mélange. Cartographie automatique du pourcentage de mélange. Sols n°4, p. 49-62.
11.3. Rapports et communications à des congrès
9. P. Aurousseau - 1977 - Mécanismes et conditions de mise en place des formations superficielles sur granite au quaternaire froid. Communication au Xème Congrès de l'INQUA.
10. P. Aurousseau - 1977 - Les horizons argilliques rubéfiés : une forme de vieillissement des horizons fragiques des formations superficielles granitiques. Xème Congrès de l'INQUA.
11. P. Aurousseau - 1977 - Etude microscopique de l'agrégation et des transferts de particules dans les sols sur granite du Morvan. Communication à la 5ème Réunion Annuelle des Sciences de la Terre - Rennes.
12. P. Aurousseau - 1978 - Caractérisation micromorphologique de l'agrégation et des transferts de particules dans les sols bruns acides. Cas des sols sur granite du Morvan. Proceedings of the fifth international working meeting on soil micromorphology. Vol. II, 655-666 ; Grenade (1978).
14. P. Aurousseau, P. Curmi, Y. Le Calvez-Le Bars, F. Roussel - 1978 - Characterization of deep horizons in catenas with podzolic surface development. Communication au 11ème Congrès International de Sciences du Sol. Edmonton, Juin 1978.
24. P. Aurousseau - 1987 - Analyses de terre et banques de données régionales. L'exemple du référentiel agro-pédologique d'Ille-et-Vilaine. 16p. Les premières journées de l'analyse de terre. Publication GEMAS.
25. G. Bourrié et P. Aurousseau - 1987 - pH et besoin en Chaux. Actes du colloque AFES "CEC et Fertilisation", Caen, 18p.
42. P. Aurousseau et H. Squividant - 1995 - Rôle environnemental et identification cartographique des sols hydromorphes de bas-fonds. Cas du bassin versant de la Rade de Brest. Troisièmes rencontres scientifiques internationales du Contrat de Baie "Rade de Brest", 110-123.
16. P. Aurousseau - 1983 - Microscopy of the cambic horizon. In Soil Micromorphology Vol. 2. P. Bullock and C.P. Murphy ed., 459-465. A.B. Academic publishers. Invited paper to sixth International Working Meeting on Soil Micromorphology. London 1982.
17. P. Aurousseau - 1983 - Diagnostic properties and microfabrics of acid B horizons. Comparisons with podzolic Bs, Cambic Bw and acid eluvial horizons. In Soil Micromorphology Vol. 2. P. Bullock and C.P. Murphy ed., 551-558. A.B. Academic publishers.
18. P. Aurousseau, P. Curmi and L.M. Bresson - 1985 - Microscopy of the cambic horizon. Invited paper to 46th annual meeting of the Soil Science Society of America in Anaheim. California. Soil Micromorphology and Soil Classification. Chapter 3, 49-62. Soil Science Society of America 1985.
29. P. Aurousseau, G. Bourrié et P. Curmi - 1987 - Organisation, minéralogie et dynamique de l'aluminium dans les sols acides et podzoliques en climat tempéré et océanique. Exemples du Massif Armoricain, France. in Podzols et podzolisation, Righi et Chauvel ed. INRA, 1987, 85-105.
48. A. Joubert, P. Aurousseau, C. Dupont et C. Walter - 1996 - Les sols d'Ille-et-Vilaine. Edité par le Conseil Général d'Ille-et-Vilaine. 47 p. et 15 cartes.
11.5. Publications d'enseignement
13. P. Aurousseau - 1977 - Document pour le cours : théorie et pratique des études minéralogiques par diffraction des rayons X. Multigr. 23p. Rennes.
6. P. Aurousseau - 1976 - Morphologie et genèse des sols sur granite du Morvan. Thèse de Docteur-Ingénieur - Multigr. 210p.
1. P. Aurousseau et M.C. Girard - 1973 - Etude agro-pédologique, hydrodynamique et hydrologique des zones agricoles de Saint-Ouen l'Aumône et Cergy haut, multigr. 67p., 10 cartes.
23. A. Leleux, P. Aurousseau et A. Roudaut - 1986 - Traitements statistiques et cartographiques des résultats analytiques disponibles sur support informatique dans les différents laboratoires de la région. 37p. et cartes couleur.
30. A. Leleux et P. Aurousseau - 1989 - Rapport sur l'estimation des pH et des besoins en chaux en Bretagne et l'estimation des quantités et de la localisation des besoins en chaulage en Ille-et-Vilaine. Rapport de contrat. 11p. et cartes couleur.
31. V. Houben et P. Aurousseau - 1991 - Rapport d'activité 1991 du Contrat "Analyse des interactions sols-climat-plante. Méthodes automatiques de croisement de données et de cartographie thématique". 19 p.
32. V. Houben, P. Aurousseau et O. Quidu - 1992 - Comparaison des bassins versants de Crac'h et de Kervijen sur la base d'une cartographie au 1/25000; Informatisation des données de cartographie pédologique et thématisation. Rapport de contrat Ifremer 90 2 430455 DRO/EL, 27p., 10 cartes couleur.
33. V. Houben et P. Aurousseau - 1992 - Rapport d'activité 1992 du Contrat "Analyse des interactions sols-climat-plante. Méthodes automatiques de croisement de données et de cartographie thématique". 10 p.
37. V. Houben et P. Aurousseau - 1993 - Rapport d'activité 1993 du Contrat "Analyse des interactions sols-climat-plante. Méthodes automatiques de croisement de données et de cartographie thématique". 21 p.
40*. P. Aurousseau, M.C. Baqué et H. Squividant - 1994 - Les bassins versants de Bretagne et leur charge polluante. Rapport et atlas A3 demandés par la DRAF de Bretagne dans le cadre de la convention: " Elaboration de cartes en vue de la mise en œoeuvre d'un programme concerté de protection de l'Environnement dans le secteur agricole en Bretagne". 21 pages, 22 cartes dont 21 en couleur et CD-ROM.
41. M.C. Baqué et P. Aurousseau - 1995 - Les bassins versants proposés par le Comité Régional d'Agri-environnement et les bassins versants de démonstration et d'action renforcée du programme Bretagne Eau Pure n°2. Note dans le cadre de la convention: "Elaboration de cartes en vue de la mise en œoeuvre d'un programme concerté de protection de l'Environnement dans le secteur agricole en Bretagne". 19 pages, 3 cartes en couleur, 45 pages d'annexes.
44. C. Walter, T. Bouedo et P. Aurousseau - 1996 - Cartographie communale des teneurs en matière organique des sols bretons et analyse de leur évolution temporelle de 1980 à 1995. Rapport final de la convention d'étude entre le Conseil Régional de Bretagne, l'Agence de Bassin Loire-Bretagne et l'ENSAR. 30p., 6 cartes.
45*. C. Schwartz, C. Walter, B. Claudot, T. Bouedo et P. Aurousseau - 1996 - Synthèse nationale des analyses de terre. Etude réalisée avec le concours financier du Ministère de l'Agriculture. 56 p. 21 cartes.
50*. P. Aurousseau, H. Squividant, M.C. Baqué et F. Simon - 1997 - Analyse des facteurs de risque de transferts de pesticides dans les paysages. Etablissement d'une hiérarchie de ces risques : application au calcul d'un indice de risque par bassin versant et par parcelle. Rapport de contrat pour l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne, 22 pages, 12 cartes, 12 tableaux, 6 figures.
21. J.M. Rivière, P. Aurousseau, A. Ducloux, J. Dupuis, M. Isambert, A. Mori - 1982 - Carte pédologique des sols de l'Ouest au 1/1.000.000. Climat et Sols de l'Ouest - ITCF.
34. P. Aurousseau, H. Squividant et O. Quidu - 1993 - Atlas du contrat de Baie de la rade de Brest. Cartes couleur A3.
36. O. Quidu et P. Aurousseau - 1993 - Numérisation et thématisation de la carte des sols du bassin versant de Villaumur. Contrat de cartographie avec le Conseil Général d'Ille-et-Vilaine. 5 cartes au 1/25 000.
38. O. Quidu et P. Aurousseau - 1994 - Numérisation et thématisation de la carte des sols de la commune de Rannée. Contrat de cartographie avec le Conseil Général d'Ille-et-Vilaine. 5 cartes au 1/25 000.
39. O. Quidu et P. Aurousseau - 1994 - Numérisation et thématisation de la carte des sols de la commune de Bais. Contrat de cartographie avec le Conseil Général d'Ille-et-Vilaine. 5 cartes au 1/25 000.
43. O. Quidu et P. Aurousseau - 1995 - Numérisation et thématisation de la carte des sols de la Route des Estuaires (25000 hectares). Contrat de cartographie avec le Conseil Général d'Ille-et-Vilaine. 25 cartes au 1/25 000 et CD-ROM.
54. O. Quidu et P. Aurousseau - 1997 - Numérisation et thématisation de la carte des sols du District de Rennes (7100 hectares). Contrat de cartographie avec le District de Rennes. 5 cartes au 1/25 000.
55. O. Quidu et P. Aurousseau - 1997 - Numérisation et thématisation de la carte des sols des communes de Baillé, Saint Brice en Coglès, Saint Remy du Plain, Bourg des Comptes (5300 hectares). Contrat de cartographie avec le Conseil Général d'Ille et Vilaine. 25 cartes au 1/25 000.
56. O. Quidu et P. Aurousseau - 1997 - Numérisation et thématisation de la carte des sols des communes de Saint Péran, Janzé, Le Petit Fougeray, Saint Senoux (4300 hectares). Contrat de cartographie avec le Conseil Général d'Ille et Vilaine. 20 cartes au 1/25 000.
57. P. Aurousseau, H. Squividant et T. Bouedo - 1997 - Modélisation spatiale des zones hydromorphes de bas-fonds par traitement de Modèle Numérique de Terrain sur le bassin versant amont de la Vilaine (amont d'Acigné). Edition de huit feuilles au 1/25 000 et fourniture des données numériques sur CD-ROM. Contrat avec l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne.
58. P. Aurousseau, H. Squividant et T. Bouedo - 1997 - Modélisation spatiale des zones hydromorphes de bas-fonds par traitement de Modèle Numérique de Terrain sur le bassin versant de l'Yvel-Hyvet. Edition de deux feuilles au 1/25 000 et fourniture des données numériques sur CD-ROM. Contrat avec la DRAF de Bretagne.
59. P. Aurousseau, H. Squividant et T. Bouedo - 1997 - Modélisation spatiale des zones hydromorphes de bas-fonds par traitement de Modèle Numérique de Terrain sur le bassin versant du Loc'h. Edition de deux feuilles au 1/25 000 et fourniture des données numériques sur CD-ROM. Contrat avec le Syndicat Intercommunal des Eaux du Loc'h.
60. P. Aurousseau, H. Squividant et T. Bouedo - 1997 - Modélisation spatiale des zones hydromorphes de bas-fonds par traitement de Modèle Numérique de Terrain sur les bassins versants du Gouet, du Gouessant et de l'Arguenon. Edition de seize feuilles au 1/25 000 et fourniture des données numériques sur trois CD-ROM. Contrat avec la DRAF de Bretagne.
12. Liste des publications par ordre chronologique
1. P. Aurousseau et M.C. Girard - 1973 - Etude agro-pédologique, hydrodynamique et hydrologique des zones agricoles de Saint-Ouen l'Aumône et Cergy haut, multigr. 67p., 10 cartes.
6. P. Aurousseau - 1976 - Morphologie et genèse des sols sur granite du Morvan. Thèse de Docteur-Ingénieur - Multigr. 210p.
7. N. Fédoroff et P. Aurousseau - 1981 - Micromorphologie des sols bruns acides sur matériaux granitiques. Canadian Journal of Soil Science - 61. 483-496.
8. P. Aurousseau et C. Buson - 1976 - Une utilisation des sols pour l'environnement. Les épandages d'effluents de l'activité agricole : cas des lisiers de porcherie. Publié dans Agriculture n° 402 et dans Géomètre n°3.
9. P. Aurousseau - 1977 - Mécanismes et conditions de mise en place des formations superficielles sur granite au quaternaire froid. Communication au Xème Congrès de l'INQUA.
10. P. Aurousseau - 1977 - Les horizons argilliques rubéfiés : une forme de vieillissement des horizons fragiques des formations superficielles granitiques. Xème Congrès de l'INQUA.
11. P. Aurousseau - 1977 - Etude microscopique de l'agrégation et des transferts de particules dans les sols sur granite du Morvan. Communication à la 5ème Réunion Annuelle des Sciences de la Terre - Rennes.
12. P. Aurousseau - 1978 - Caractérisation micromorphologique de l'agrégation et des transferts de particules dans les sols bruns acides. Cas des sols sur granite du Morvan. Proceedings of the fifth international working meeting on soil micromorphology. Vol. II, P; 655-666; Grenade (1978).
13. P. Aurousseau - 1977 - Document pour le cours : théorie et pratique des études minéralogiques par diffraction des rayons X. Multigr. 23p. Rennes.
14. P. Aurousseau, P. Curmi, Y. Le Calvez-Le Bars, F. Roussel - 1978 - Characterization of deep horizons in catenas with podzolic surface development. Communication au 11ème Congrès International de Sciences du Sol. Edmonton, Juin 1978.
15. P. Aurousseau, P. Curmi, S. Bouillé et S. Charpentier - 1983 - Les vermiculites hydroxy-alumineuses dans les sols et les formations d'altération du Massif Armoricain. Approches minéralogique, micro-analytique et thermodynamique. Geoderma Vol. 31 n°1, 17-40.
16. P. Aurousseau - 1983 - Microscopy of the cambic horizon. In Soil Micromorphology Vol. 2. P. Bullock and C.P. Murphy ed. p. 459-465. A.B. Academic publishers. Invited paper to sixth International Working Meeting on Soil Micromorphology. London 1982.
17. P. Aurousseau - 1983 - Diagnostic properties and microfabrics of acid B horizons. Comparisons with podzolic Bs, Cambic Bw and acid eluvial horizons. In Soil Micromorphology Vol. 2. P. Bullock and C.P. Murphy ed. p. 551-558. A.B. Academic publishers.
18. P. Aurousseau, P. Curmi and L.M. Bresson - 1982 - Microscopy of the cambic horizon. Invited paper to 46th annual meeting of the Soil Science Society of America in Anaheim. California. Soil Micromorphology and Soil Classification. Chapter 3. p. 49-62.Soil Science Society of America 1985.
19. P. Aurousseau - 1981 - Représentation multidimensionnelle des équilibres minéraux-solutions. Application à l'équilibre avec la kaolinite et les vermiculites hydroxy-alumineuses. Sols n°4, 7-18.
20. P. Aurousseau, L. Le Calvez, J. Pagès et F. Roussel - 1981 - Les formations superficielles limoneuses. Apport d'un modèle de mélange. Cartographie automatique du pourcentage de mélange. Sols n°4, 49-62.
21. J.M. Rivière, P. Aurousseau, A. Ducloux, J. Dupuis, M. Isambert, A. Mori - 1982 - Carte pédologique des sols de l'Ouest au 1/1.000.000. Climat et Sols de l'Ouest - ITCF.
22. P. Aurousseau et J. Pagès - 1985 - Estimation de la composition chimique d'un phyllosilicate secondaire en équilibre avec une population homogène d'eaux. Clay Minerals (1985) 20, 315-326.
23. A. Leleux, P. Aurousseau et A. Roudaut - 1986 - Traitements statistiques et cartographiques des résultats analytiques disponibles sur support informatique dans les différents laboratoires de la région. 37p. et cartes couleur.
24. P. Aurousseau - 1987 - Analyses de terre et banques de données régionales. L'exemple du référentiel agro-pédologique d'Ille-et-Vilaine. 16p. Les premières journées de l'analyse de terre. Publication GEMAS.
25. G. Bourrié et P. Aurousseau - 1987 - pH et besoin en Chaux. Actes du colloque AFES "CEC et Fertilisation", Caen, 18p.
26. J. Pagès and P. Aurousseau - 1988 - Relations between single mineral equilibrium models and equilibrium models with a solid-solution of q end-members. Clay Minerals (1988) 23, 69-80.
27. M.C. Girard, P. Aurousseau, D. King et J.P. Legros - 1989 - Apport de l'informatique à l'analyse spatiale de la couverture pédologique et à l'exploitation des cartes. Science du Sol-1989-Vol.27, 4, 335-350.
28. A. Leleux, P. Aurousseau et A. Roudaut - 1988 - Synthèse cartographique régionale à partir de données d'analyses de terre. Science du Sol- 1988/1- Vol.26, 1, 29-40.
29. P. Aurousseau, G. Bourrié et P. Curmi - 1987 - Organisation, minéralogie et dynamique de l'aluminium dans les sols acides et podzoliques en climat tempéré et océanique. Exemples du Massif Armoricain, France. in Podzols et podzolisation, Righi et Chauvel ed. INRA, 1987, 85-105.
30. A. Leleux et P. Aurousseau - 1989 - Rapport sur l'estimation des pH et des besoins en chaux en Bretagne et l'estimation des quantités et de la localisation des besoins en chaulage en Ille-et-Vilaine. Rapport de contrat. 11p. et cartes couleur.
31. V. Houben et P. Aurousseau - 1991 - Rapport d'activité 1991 du Contrat "Analyse des interactions sols-climat-plante. Méthodes automatiques de croisement de données et de cartographie thématique". 19 p.
32. V. Houben, P. Aurousseau et O. Quidu - 1992 - Comparaison des bassins versants de Crac'h et de Kervijen sur la base d'une cartographie au 1/25000; Informatisation des données de cartographie pédologique et thématisation. Rapport de contrat Ifremer 90 2 430455 DRO/EL, 27p., 10 cartes couleur.
33. V. Houben et P. Aurousseau - 1992 - Rapport d'activité 1992 du Contrat "Analyse des interactions sols-climat-plante. Méthodes automatiques de croisement de données et de cartographie thématique". 10 p.
34. P. Aurousseau, H. Squividant et O. Quidu - 1993 - Atlas du contrat de Baie de la rade de Brest. Cartes couleur A3.
35. Ph. Mérot, B Ezzahar, C. Walter et P. Aurousseau - 1995 - Mapping waterlogging of soils using digital terrain models. Hydrological processes, Vol. 9, 27-34.
36. O. Quidu et P. Aurousseau - 1993 - Numérisation et thématisation de la carte des sols du bassin versant de Villaumur. Contrat de cartographie avec le Conseil Général d'Ille-et-Vilaine. 5 cartes au 1/25 000.
37. V. Houben et P. Aurousseau - 1993 - Rapport d'activité 1993 du Contrat "Analyse des interactions sols-climat-plante. Méthodes automatiques de croisement de données et de cartographie thématique". 21 p.
38. O. Quidu et P. Aurousseau - 1994 - Numérisation et thématisation de la carte des sols de la commune de Rannée. Contrat de cartographie avec le Conseil Général d'Ille-et-Vilaine. 5 cartes au 1/25 000.
39. O. Quidu et P. Aurousseau - 1994 - Numérisation et thématisation de la carte des sols de la commune de Bais. Contrat de cartographie avec le Conseil Général d'Ille-et-Vilaine. 5 cartes au 1/25 000.
40*. P. Aurousseau, M.C. Baqué et H. Squividant - 1994 - Les bassins versants de Bretagne et leur charge polluante. Rapport et atlas A3 demandés par la DRAF de Bretagne dans le cadre de la convention: " Elaboration de cartes en vue de la mise en œoeuvre d'un programme concerté de protection de l'Environnement dans le secteur agricole en Bretagne". 21 pages, 22 cartes dont 21 en couleur et CD-ROM.
41. M.C. Baqué et P. Aurousseau - 1995 - Les bassins versants proposés par le Comité Régional d'Agri-environnement et les bassins versants de démonstration et d'action renforcée du programme Bretagne Eau Pure n°2. Note dans le cadre de la convention: " Elaboration de cartes en vue de la mise en œoeuvre d'un programme concerté de protection de l'Environnement dans le secteur agricole en Bretagne". 19 pages, 3 cartes en couleur, 45 pages d'annexes.
42. P. Aurousseau et H. Squividant - 1995 - Rôle environnemental et identification cartographique des sols hydromorphes de bas-fonds. Cas du bassin versant de la Rade de Brest. Troisièmes rencontres scientifiques internationales du Contrat de Baie "Rade de Brest", 110-123.
43. O. Quidu et P. Aurousseau - 1995 - Numérisation et thématisation de la carte des sols de la Route des Estuaires (25000 hectares). Contrat de cartographie avec le Conseil Général d'Ille-et-Vilaine. 25 cartes au 1/25 000 et CD-ROM.
44. C. Walter, T. Bouedo et P. Aurousseau - 1996 - Cartographie communale des teneurs en matière organique des sols bretons et analyse de leur évolution temporelle de 1980 à 1995. Rapport final de la convention d'étude entre le Conseil Régional de Bretagne, l'Agence de Bassin Loire-Bretagne et l'ENSAR. 30p., 6 cartes.
45*. C. Schwartz, C. Walter, B. Claudot, T. Bouedo et P. Aurousseau - 1996 - Synthèse nationale des analyses de terre. Etude réalisée avec le concours financier du Ministère de l'Agriculture. 56 p. 21 cartes.
46*. P. Aurousseau et H. Squividant - 1995 - Rôle environnemental et identification cartographique des sols hydromorphes de bas fonds. Ingénieries EAT -1995, 75-85.
47*. P. Aurousseau and H. Squividant - 1996 - Use of tree and graph structures for computation or modelling of derived variables in Digital Elevation Model software. Accepté par Computers & Geosciences.
48. A. Joubert, P. Aurousseau, C. Dupont et C. Walter - 1996 - Les sols d'Ille-et-Vilaine. Edité par le Conseil Général d'Ille-et-Vilaine. 47 p. et 15 cartes.
49*. P. Aurousseau, M.C. Baqué et H. Squividant - 1996 - Le découpage de la Bretagne en bassins versants et l'agrégation des bilans d'azote par bassins-versants. Ingénieurs de la Vie, les cahiers des ingénieurs agronomes INA P-G n° 441, p I-III.
50*. P. Aurousseau, H. Squividant, M.C. Baqué et F. Simon - 1997 - Analyse des facteurs de risque de transferts de pesticides dans les paysages. Etablissement d'une hiérarchie de ces risques : application au calcul d'un indice de risque par bassin versant et par parcelle. Rapport de contrat pour l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne, 22 pages, 12 cartes, 12 tableaux, 6 figures.
51*. P. Aurousseau et H. Squividant - 1997 - Correction of Digital Elevation Models using drainage pattern constraints. Soumis à Hydrological Processes.
52. P. Aurousseau, C. Gascuel et H. Squividant - 1997 - Détermination d'in indice de risque parcellaire de transfert des pesticides dans les paysages. Utilisation d'une méthode de rang.
53. P. Aurousseau et H. Squividant - 1997 - Amélioration de la modélisation spatiale du réseau hydrographique et des zones hydromorphes de bas-fonds par la prise en compte de données climatologiques.
54. O. Quidu et P. Aurousseau - 1997 - Informatisation et thématisation de la carte des sols du District de Rennes (7100 hectares). Contrat de cartographie avec le District de Rennes. 5 cartes au 1/25 000.
55. O. Quidu et P. Aurousseau - 1997 - Informatisation et thématisation de la carte des sols des communes de Baillé, Saint Brice en Coglès, Saint Rémy du Plain, Bourg des Comptes (5300 hectares). Contrat de cartographie avec le Conseil Général d'Ille et Vilaine. 25 cartes au 1/25 000.
56. O. Quidu et P. Aurousseau - 1997 - Informatisation et thématisation de la carte des sols des communes de Saint Péran, Janzé, Le Petit Fougeray, Saint Senoux (4300 hectares). Contrat de cartographie avec le Conseil Général d'Ille et Vilaine. 20 cartes au 1/25 000.
57. P. Aurousseau, H. Squividant et T. Bouedo - 1997 - Modélisation spatiale des zones hydromorphes de bas-fonds par traitement de Modèle Numérique de Terrain sur le bassin versant amont de la Vilaine (amont d'Acigné). Edition de huit feuilles au 1/25 000 et fourniture des données numériques sur CD-ROM. Contrat avec l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne.
58. P. Aurousseau, H. Squividant et T. Bouedo - 1997 - Modélisation spatiale des zones hydromorphes de bas-fonds par traitement de Modèle Numérique de Terrain sur le bassin versant de l'Yvel-Hyvet. Edition de deux feuilles au 1/25 000 et fourniture des données numériques sur CD-ROM. Contrat avec la DRAF de Bretagne.
59. P. Aurousseau, H. Squividant et T. Bouedo - 1997 - Modélisation spatiale des zones hydromorphes de bas-fonds par traitement de Modèle Numérique de Terrain sur le bassin versant du Loc'h. Edition de deux feuilles au 1/25 000 et fourniture des données numériques sur CD-ROM. Contrat avec le Syndicat Intercommunal des Eaux du Loc'h.
60. P. Aurousseau, H. Squividant et T. Bouedo - 1997 - Modélisation spatiale des zones hydromorphes de bas-fonds par traitement de Modèle Numérique de Terrain sur les bassins versants du Gouet, du Gouessant et de l'Arguenon. Edition de seize feuilles au 1/25 000 et fourniture des données numériques sur trois CD-ROM. Contrat avec la DRAF de Bretagne.
61*. P. Aurousseau, C. Gascuel-Odoux et H. Squividant - 1998 - Méthode d'évaluation d'un risque parcellaire pour la contamination des eaux superficielles par les pesticides. Soumis à EGS.