Les Modèles Numériques de Terrain ont démontré leur aptitude à définir des bassins versants et des sous bassins versants au niveau régional. Ils permettent aussi d'une façon extrêmement opérationnelle d'agréger des données de bilans d'azote par bassins versants. On peut donc passer de bilans réalisés sur des unités administratives comme les communes et les cantons à des unités hydrologiques fonctionnelles comme les bassins versants.
Quand des bassins versants sont proposés pour y mener une politique de reconquête de la qualité de l'eau, on peut porter un diagnostic sur ces bassins versants. Sont-ils homogènes? Sont-ils représentatifs des situations existant dans la région? Quel est leur niveau de charge polluante?
Enfin, en analysant les relations entre d'une part, les concentrations en nitrate et les flux mesurés et d'autre part les concentrations et les flux estimés par la modélisation, on peut aborder la caractérisation du pouvoir auto-épurateur de chaque bassin versant en utilisant la notion d'abattement.
Les données du réseau RNB, nous ont conduit à de premières conclusions. Pour aller plus loin, il va falloir appliquer la même méthodologie à un réseau beaucoup plus complet de points de suivi de la qualité des eaux en nitrate. La convention entre la DIREN et l'ENSAR sur la mise à disposition de l'ensemble des données nitrates collectées au niveau régional sur les points de suivi de la qualité des eaux nous permettra de poursuivre bien au delà l'analyse des facteurs explicatifs de l'abattement d'un bassin versant.
Il faudra reprendre cette agrégation des bilans d'azote sur la base de bilans d'azote réactualisés avec les données de 1993. Il nous faudrait aussi pouvoir disposer de statistiques d'utilisation communale des engrais azotés et de données géographiques plus précises sur les rendements obtenus pour parvenir à un diagnostic plus fin.
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