Analyse des facteurs de risque de transferts de pesticides dans les paysages. Etablissement d'une hiérarchie de ces risques : application au calcul d'un indice de risque par bassin versant et par parcelle.
Pierre Aurousseau (1), Hervé Squividant (2), Marie Chantal Baqué (3) et Frédérique Simon (4)
Laboratoire de Spatialisation Numérique
E.N.S.A.R., 65 rue de Saint Brieuc,
35042 Rennes
(1) Professeur à l'E.N.S.A.R. (2) Informaticien, Ingénieur d'Etude (3) Ingénieur d'Etude contractuel (4) actuellement Ingénieur ...
Rapport final de la convention 95.00.023
avec l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne "Recherche méthodologique
sur l'étude de faisabilité de réduction de la pollution
par les produits phytosanitaires". Ce rapport final fait suite à
un rapport d'étape "Analyse des facteurs de risque de transfert
de pesticides dans les paysages. Etablissement d'une hiérarchie
de ces risques. Application à des bassins versants", Frédérique
Simon, ENSAR Septembre 1995.
1 . Les facteurs pris en compte à l'échelle du bassin versant
2 . Les bassins versants étudiés
3 . Les facteurs et les critères à l'échelle du bassin versant
4 . Méthode pour renseigner les critères à l'échelle du bassin versant
5 . Le rang de risque SIRIS des dix bassins versants étudiés
6 . Première méthode pour établir un rang de risque SIRIS à l'échelle de la parcelle
7 . Deuxième méthode pour établir un rang de risque SIRIS à l'échelle de la parcelle
8 . Mise en oeuvre de l'indice de risque parcellaire simplifié sur trois bassins versants
9 . Définition de zones à risque dans des bassins versants
10 . Construction d'une note de risque par exploitation à partir de notes de risque parcellaires
11 . Construction d'une note de risque par bassin versant à partir de notes de risque parcellaires
Deux méthodes d'analyses des facteurs
de risque de transfert des pesticides dans les bassins versants ont été
envisagées : la méthode SIRIS et la méthode HOLLIS.
La méthode HOLLIS est une méthode
qui était assez mal connue en France. Nous avons pu acquérir
un certain nombre d'informations complémentaires sur cette méthode.
Il semble se confirmer que cette méthode est fort intéressante,
mais malheureusement les informations dont nous disposons sur cette méthode
sont encore fragmentaires et ne nous permettent pas sa mise en oeuvre en
France. Pour lever cette difficulté, il semble indispensable qu'une
personne au moins aille faire un séjour dans le Laboratoire de Monsieur
HOLLIS pour acquérir les informations manquantes pour la mise en
oeuvre en France. Rappelons simplement que cette méthode est conçue
pour une mise en oeuvre dans un système d'information géographique.
Elle est conçue pour des analyses régionales ou nationales
du facteur de risque de transfert de pesticides, c'est-à-dire pour
des échelles allant du 1/500 000 au 1/2 000 000 ème.
L'utilisation en France ou dans une région française de cette
méthode passera de toute façon par une régionalisation
des paramètres pris en compte par la méthode HOLLIS.
La méthode SIRIS dont l'utilisation a été envisagée consiste à adapter la méthode SIRIS molécules (risques inhérents aux molécules et aux quantités utilisées) aux risques de transferts dans les paysages.
Cette méthode a été programmée en langage C sous UNIX. Le programme SIRIS demande en entrée le nombre de facteurs pris en compte, puis pour chaque facteur le nombre de modalités du facteur (entre 2 et 5 compris). Le programme calcule ensuite le rang SIRIS de toutes les combinaisons de modalités. Pour une dizaine de facteurs de risque, on peut atteindre de 400 à 500 000 combinaisons. On peut éditer sur imprimante les rangs SIRIS (ce qui est déconseillé si le nombre de combinaisons est très élevé). Le programme calcule pour toute combinaison de modalités le rang SIRIS de cette combinaison. Cette version manuelle du programme SIRIS peut être utilisée pour calculer le rang SIRIS de bassin versants (voir plus loin). Par ailleurs, le programme SIRIS a été interfacé avec le logiciel de traitement de Modèles Numériques de Terrain MNTSURF et il permet alors de calculer un rang SIRIS par parcelle (voir plus loin).
Deux échelles seront présentées
: l'échelle du bassin versant et l'échelle de la parcelle.
Le contrat qui nous lie à l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne ne prévoyait
que le renseignement du risque par bassin versant mais il nous a paru utile
de faire des propositions relatives au risque de transfert par parcelle.
Treize facteurs intervenant dans le transfert
ont été envisagés. Ils seront présentés
dans leur ordre d'importance décroissante.
Pour chacun de ces facteurs, le problème est de le traduire en un critère quantitatif d'évaluation de ce facteur. Expliquons ce point : on estime que l'intensité des pluies est un facteur de risque de transfert des pesticides, mais alors comment évaluer quantitativement ce facteur d'une part sur un bassin versant et d'autre part sur une parcelle? On comprend donc la nécessité de traduire un facteur sur lequel tous les experts s'entendent sur son importance en un critère quantitatif mesurable sur un bassin versant d'une part, sur une parcelle d'autre part.
Dans certains cas le même critère
va être utilisable à l'échelle du bassin versant et
à l'échelle de la parcelle. C'est le cas du facteur "Intensité
des pluies". Nous traduisons ce facteur par le critère suivant
: "Nombre de jours par an où l'intensité des pluies
dépasse 7,5 mm/h". Dans d'autres cas deux critères différents
devront être utilisés par la traduction d'un facteur aux deux
échelles du bassin versant et de la parcelle. C'est le cas du facteur
"Inclinaison de la pente" qui va être traduit à
l'échelle du bassin versant par le critère "Pourcentage
de pentes supérieures à 5% dans le bassin versant" et
qui va être traduit à l'échelle de la parcelle par
le critère "pente de la parcelle". Prenons un deuxième
exemple le facteur "Distance des parcelles de maïs par rapport
au réseau hydrographique" va être traduit à l'échelle
du bassin versant par le critère "Distance moyenne du bas des
parcelles de maïs par rapport au réseau hydrographique"
et il va être traduit à l'échelle de la parcelle par
le critère "Distance du bas de la parcelle de maïs par
rapport au réseau hydrographique".
L'étape suivante du travail consiste à partager un critère en classes et donc d'une part à fixer un nombre de classes et d'autre part à fixer les seuils de ces classes. La plupart du temps on choisira de partager un critère en trois classes "o", "m" et "d" pour respectivement les modalités suivantes : non défavorable noté "o", moyennement défavorable noté "m", défavorable noté "d". Dans le cas d'un partage en quatre classes, on rajoute la classe "D" pour la modalité "très défavorable".
Enfin, pour le choix d'un critère et des seuils qui lui correspondent plusieurs stratégies sont possibles. Prenons l'exemple du facteur "Taux de matière organique des sols".
Première stratégie possible : on traduit ce facteur par le critère "Teneur moyenne en matière organique des sols du bassin versant" et on choisit par exemple trois classes : s1 "entre 2 et 3,5% de MO", s2 "entre 3,5 et 6,5% de MO" et s3 "plus de 6,5% de MO".
La seconde stratégie consisterait
à traduire ce facteur par le critère "Pourcentage de
sols ayant un taux de MO supérieur à 3,5%" et à
choisir trois classes : s1 "moins de 15%", s2 " entre 15%
et 40%" et s3 "plus de 40%".
On constatera donc qu'il y a une grande subjectivité :
- dans la traduction d'un facteur en un critère ;
- dans le choix du nombre de classes ;
- dans le choix des seuils.
Notre expérience des techniques
de thématisation par pondération nous permet de penser que
dans ce domaine de la thématisation par la méthode des rangs
à laquelle s'apparente la méthode SIRIS, on observera sans
doute, une phase d'instabilité concernant le choix des critères,
du nombre de classes et du choix des seuils. Mais à l'usage, on
devrait voir un certain consensus apparaître et une stabilisation
de ces choix.
Nous analyserons donc la traduction des
facteurs de risque d'abord à l'échelle du bassin versant
et ensuite à l'échelle de la parcelle.
Les dix bassins versants étudiés sont présentés dans le tableau 1 et la carte 1. Le tableau 1 renseigne un certain nombre d'attributs à partir du MNT à pas de 250 m de la Bretagne : coordonnées de l'exutoire, surface du bassin versant, flux annuel d'eau, flux annuel d'azote, concentration estimée en nitrates. Le nom du cours d'eau, son code hydrologique et le nom de la commune sont renseignés.
Le tableau 2 renseigne
les coordonnées géographiques du cadre de chaque bassin versant.
Ce cadre a été utilisé pour extraire le MNT à
pas de 20 ou 40 m de chacun de ces bassins versants.
3 . Les facteurs et les
critères à l'échelle du bassin versant
1- Facteur n° 1 : "Date de
la première pluie significative par rapport à la date d'application"
Traduit par le critère : "Nombre
moyen de jours entre la date du traitement du maïs et la première
pluie supérieure à 7,5 mm".
Nombre de classes : 3
"d" "moins de douze jours"
"m" "de 12 à 30 jours"
"o" "plus de 30 jours"
2 - Facteur n° 2 : "Distance
entre la zone d'application et le ruisseau collecteur"
Traduit par le critère : "Distance
moyenne entre le bas des parcelles traitées et le réseau
hydrographique, calculée après importation des données
d'occupation du sol déterminées par traitement d'images de
télédétection dans le Modèle Numérique
de Terrain".
Nombre de classes : 4
"D" "parcelle adjacente au réseau hydrographique"
"d" "moins de 50 mètres"
"m" "entre 50 et 200 mètres"
"o" "plus de 200 mètres"
3 - Facteur n° 3 : "Intensité
des pluies"
Traduit par le critère : "Nombre
de jours par an où l'intensité des pluies dépasse
7,5 mm/h".
Nombre de classes : 3
"o" "zéro"
"m" "d'un à trois"
"d" "plus de trois"
Compte-tenu des bases de données météorologiques dont nous disposons sur la Bretagne, nous ne pouvons pas pour l'instant renseigner ce facteur. Pour pouvoir le renseigner, il faut pouvoir disposer d'une base de données météorologiques horaires.
Dans une première approche, nous
proposons donc d'abandonner de facteur F3.
4 - Facteur n° 4 : "Etat de surface"
Traduit par le critère : "Indice
de battance IB = (1.5 LF + 0.75 LG)/(A + 5 MO) moyen sur le bassin versant,
calculé d'après les données de la banque d'analyses
de terre".
Nombre de classes : 3
"d" "plus de 1,3"
"m" "entre 1.0 et 1.3"
"o" "moins de 1.0"
5 - Facteur n° 5 : "Inclinaison
de la pente"
Traduit par le critère : "Pourcentage
de pentes du bassin versant supérieur à 5%, d'après
le Modèle Numérique de Terrain".
Nombre de classes : 3
"o" "moins de 15%"
"m" "entre 15 et 40%"
"d" "plus de 40%"
6 - Facteur n° 6 : "Proportions
de cultures désherbées"
Traduit par le critère : "Pourcentage de la surface totale du bassin versant occupé par du maïs déterminé par traitement d'images de télédétection ", ou "pourcentage de la surface totale du bassin versant occupé par des céréales déterminé par traitement d'images de télédétection", ou "pourcentage de la surface totale du bassin versant occupé par du maïs et des céréales déterminé par traitement d'images de télédétection", selon les cas.
Nombre de classes : 3
"o" "moins de 10%"
"m" "entre 10 et 25%"
"d" "plus de 25%"
7 - Facteur n° 7 : "matière
organique des sols"
Traduit par le critère : "teneur
moyenne en matière organique des sols du bassin versant, d'après
la base de données d'analyses de terre".
Nombre de classes : 3
"d" "moins de 3.5 %"
"m" "entre 3.5 et 5 %"
"o" "plus de 5 %"
8 - Facteur n° 8 : "substrat
géologique"
Traduit par le critère : "nature
du substrat géologique dominant déterminé après
importation d'une couche d'information géographique sur la géologie
dans le Modèle Numérique de Terrain".
Nombre de classes : 3
"d" "schistes"
"m" "métamorphiques" ou "granites et schistes"
"o" "granites"
9 - Facteur n° 9 : "Forme de
la pente"
Traduit par le critère : "pourcentage
de pentes concaves dans le bassin versant d'après le Modèle
Numérique de Terrain".
Nombre de classes : 3
"o" "moins de 25%"
"m" "entre 25 et 50%"
"d" "plus de 50%"
10 - Facteur n° 10 : "Longueur
de la pente"
Traduit par le critère : "longueur
moyenne du chemin hydraulique entre toutes les mailles du MNT appartenant
au contour du bassin versant et le réseau hydrographique".
Nombre de classes : 3
"o" "moins de 200 mètres"
"m" "entre 200 et 450 mètres"
"d" "plus de 450 mètres"
11 - Facteur n° 11 : "volume
des précipitations"
Traduit par le critère : "volume
en mm de la pluie tombée pendant l'averse la plus intense se produisant
moins d'un mois après la date d'application du traitement phytosanitaire".
Nombre de classes : 3
"o" "moins de 15 mm"
"m" "entre 15 et 28 mm"
"d" "plus de 28 mm"
12 - Facteur n° 12 : "cultures
minimisant le ruissellement"
Traduit par le critère : "pourcentage
de la surface totale du bassin versant occupé par les prairies et
les bois déterminé par traitement d'images de télédétection".
Nombre de classes : 3
"d" "moins de 30%"
"m" "entre 30 et 60%"
"o" "plus de 60%"
13 - Facteur n° 13 : "occupation
hivernale du sol"
Traduit par le critère : "pourcentage de sol nu en hiver déterminé par traitement d'images de télédétection".
Nombre de classes : 3
"o" "moins de 10%"
"m" "entre 10 et 20%"
"d" "plus de 20%"
Ce facteur est mentionné ici mais inapplicable à l'étude qui nous intéresse aujourd'hui compte-tenu de la non disponibilité de cette information. Pour pouvoir renseigner ce facteur il faut pouvoir disposer sur le même bassin versant d'une information relative à l'occupation du sol aussi bien en hiver qu'en fin de printemps-début d'été. Dans le cadre des suivis de bassins versants du programme BEP2, il faut prévoir d'emblée de pouvoir disposer de ces deux informations.
Dans une première approche, nous
proposons donc d'abandonner de facteur F13.
Le tableau 3 présente les treize facteurs de risque initialement envisagés.
Il résulte de l'abandon des facteurs
F3 et F13, un tableau simplifié du risque bassin versant (tableau
4).
1- Facteur n° NF 1 : "Date
de la première pluie significative par rapport à la date
d'application"
Pour renseigner ce facteur et ce critère nous avons établi une carte de précocité de la culture de maïs en Bretagne. Pour cela, nous avons utilisé la carte climatologique de la Bretagne réalisée par croisement des données d'ensoleillement et de pluviométrie (carte 2). Cette carte a été réalisée par Vincent Houben dans le cadre de sa thèse. Cette carte fait suite à des travaux réalisés par P. Aurousseau et O. Cor dans le cadre de la régionalisation du projet LIAT (projet de Logiciel d'Interprétation d'Analyses de Sols, projet du Ministère de l'Agriculture, abandonné depuis).
Dans cette carte climatologique six classes
de pluviométries (notées de 0 à 5) et cinq classes
d'ensoleillement (notées de 1 à 5) sont envisagées.
En combinant les classes de pluviométrie et d'ensoleillement on
obtient 27 classes climatologiques notées par exemple COB 1.5 pour
climat océanique breton classe de pluviométrie 1 et classe
d'ensoleillement 5. Certaines combinaisons de clases ne se rencontrent
pas dans la région Bretagne.
Les classes de pluviométrie sont définies de la façon suivante :
classe 0 pluviométrie annuelle < 700 mm
classe 1 pluviométrie annuelle 700-800 mm
classe 2 pluviométrie annuelle 800-900 mm
classe 3 pluviométrie annuelle 900-1000 mm
classe 4 pluviométrie annuelle 1000-1200 mm
classe 5 pluviométrie annuelle >
1200 mm.
Les classes d'ensoleillement sont définies de la façon suivante :
classe 1 ensoleillement annuel > 2000 heures
classe 2 ensoleillement annuel 1900-2000 heures
classe 3 ensoleillement annuel 1800-1900 heures
classe 4 ensoleillement annuel 1700-1800 heures
classe 5 ensoleillement annuel < 1700
heures
A partir de ces données climatologiques, nous avons défini quatre classes de précocité du maïs :
semis précoce, noté P : 25 Avril
semis intermédiaire, noté I : 5 Mai
semis tardif, noté T : 10 Mai
semis plus tardif, noté + : 20 Mai
Le tableau 5 présente
comment ces quatre classes de précocité se répartissent
en fonction des classes de pluviométrie et d'ensoleillement.
A partir de la date prévisionnelle
de semis, on en déduit la date prévisionnelle d'application
du traitement herbicide et l'étendue de la période de risque
principal de contamination des eaux par les produits herbicides du maïs.
Par exemple : semis intermédiaire
: 5 Mai ou jour J125 -> traitement 20 Mai ou jour J140 ->
période de risque J140 à J200 (voir le tableau n°
7 et 7bis).
Ensuite, on détermine à partir
des données météorologiques le nombre de jours moyen
(ou la médiane du nombre de jours) entre la date d'application du
traitement et la première pluie > 7,5 mm (voir le tableau
7 et 7 bis).
Ce critère oppose clairement des
bassins versants très océaniques où la médiane
du nombre de jours est supérieure à 60 jours, des bassins
versants océaniques où cette médiane est de 20 à
30 jours et des bassins plus continentaux où cette médiane
est de moins de 10 jours. Le risque d'une forte pluie (supérieure
à 7,5 mm) peu de temps après la date d'application est élevé
dans des bassins versants plus continentaux comme le Guébriand à
Saint-Cast, le risque est moyen pour des bassins océaniques comme
le Kerouallon ou l'Elorn et le risque est faible pour des bassins très
océaniques comme le Vernic à Pleyben (voir le tableau
7 et 7 bis).
2 - Facteur n° NF 2 : "Distance
entre la zone d'application et le ruisseau collecteur"
Cette distance est calculée par traitement du MNT. Il ne s'agit pas de la distance Euclidienne ou géométrique du bas des parcelles au point le plus proche du réseau hydrographique mais de la distance hydraulique au réseau hydrographique. La méthode est la suivante : on identifie les "mailles sortantes" des parcelles de maïs; les mailles sortantes des parcelles de maïs dont des mailles du MNT qui appartiennent aux parcelles et dont la direction de drainage est centrifuge par rapport à la parcelle (ou sortante). Pour chacune de ces mailles sortantes, on calcule la longueur du chemin hydraulique jusqu'à la première maille du MNT appartenant au réseau hydrographique. Pour ce faire on parcourt le réseau de drainage : de la maille sortante jusqu'au réseau hydrographique. La valeur de ce facteur pour une parcelle est la moyenne des distances des mailles sortantes.
Pour un bassin versant, la valeur de ce
facteur est la moyenne des distances de chaque parcelle de maïs du
bassin versant.
3 - Facteur n° NF 3 : "Etat de
surface"
Ce facteur est calculé suite aux travaux de C. Walter et al. sur la Synthèse Nationale d'Analyses de Sol. Nous utilisons l'indice de battance de Rémy qui varie pour nos bassins versants de 0,7 (sols très peu battants) à 1,6 (sols battants).
On observera que cet indice oppose les bassins versants de l'Ouest de la Région, riches en matière organique, aux bassins versants de l'Est pauvres en matière organique.
On observera aussi que le bassin versant
de la Minette oppose une zone amont avec des sols battants (IB = 1,6) sur
limons à une zone aval avec des sols peu battants (IB = 0,9) sur
granite. On se reportera à la carte pédologique au 1/25 000
de la Route des Estuaires (Groupe n°2) réalisée à
la demande du Conseil Général d'Ille-et-Vilaine et informatisée
par le Laboratoire de Spatialisation Numérique.
4 - Facteur n° NF 4 : "Inclinaison de la pente"
Ce facteur est directement calculé
par traitement du MNT.
5 - Facteur n° NF 5 : "Proportions de cultures désherbées"
Ce facteur est directement renseigné
à partir des données d'occupation des sols fournies par le
laboratoire COSTEL. Les données d'occupation des sols des différents
bassins versants sont résumées dans le tableau
6.
6 - Facteur n° NF 6 : "matière
organique des sols"
Ce facteur est renseigné à
partir de la carte de matière organique mise à jour en 1995
par C. Walter et al. (carte 3). Cette couverture
vecteur a été importée dans le MNT de la Bretagne,
ce qui permet de superposer les contours des bassins versants à
cette couche d'information. Le taux de matière organique des sols
des bassins versants étudiés varie de 2-2,75% pour le bassin
versant de Sainte-Suzanne à plus de 6,5% pour les bassins versants
du Brandifrout, du Steir, de l'Aulne, du Kerouallon et de l'Elorn. Cette
variation du taux de matière organique d'un facteur trois peut laisser
supposer des adsorptions très différentes des molécules
de produits phytosanitaires sur la matière organique du sol des
bassins versants.
7 - Facteur n° NF 7 : "substrat
géologique"
Ce facteur est renseigné à
partir de la carte géologique simplifiée de la Bretagne (carte
4).
8 - Facteur n° NF 8 : "Forme de
la pente"
A cette échelle, le plus simple
est de mesurer d'un façon globale la proportion de zones concaves
par traitement du MNT dans chaque bassin versant.
9 - Facteur n° NF 9 : "Longueur de la pente"
Pour mesurer ce facteur, on propose de
mesurer la longueur moyenne du chemin hydraulique entre les mailles qui
appartiennent au contour du bassin versant et les mailles qui appartiennent
au réseau hydrographique. Ce facteur permet d'opposer les bassin
versants avec des versants longs aux bassins versants avec des versants
courts.
10 - Facteur n° NF 10 : "volume
des précipitations"
Trois critères ont été envisagés pour renseigner ce facteur : (1) volume de la pluie journalière la plus élevée se produisant moins de deux mois après la date d'application du traitement, (2) moyenne interannuelle des volumes de la pluie journalière la plus élevée se produisant moins de deux mois après la date d'application du traitement, (3) médiane interannuelle des volumes de la pluie journalière la plus élevée se produisant moins de deux mois après la date d'application du traitement.
Ces trois critères conduisent à
des résultats voisins. Ils opposent des bassins versants qui subissent
des pluies maximales journalières peu élevées (médiane
de 12 mm) comme le Vernic à Pleyben, l'Elorn à Mougau ou
le Kerouallon à Loc-Eguiner à des bassins versants qui subissent
des pluies maximales journalières plus élevées (médiane
voisine de 30 mm) comme le Sainte-Suzanne à Saint-Coulomb (voir
le tableau 7 et 7 bis).
11 - Facteur n° NF 11 : "cultures
minimisant le ruissellement"
Ce facteur est directement renseigné à partir des données d'occupation des sols fournies par le laboratoire COSTEL (tableau 6). Il oppose des bassins versants disposant de peu de culture minimisant le ruissellement comme le Sainte-Suzanne à Saint-Coulomb ou le Blavet à Guerlédan ou le Vernic à Pleyben à des bassins versants disposant de plus de culture minimisant le ruissellement comme la Minette à Romazy ou le Brandifrout à Melrand. Mais dans le cas de la Minette à Romazy on fera preuve d'une extrème prudence compte tenu de l'hétérogénéité du bassin versant qui présente un paysage totalement modifié à l'amont.
La mise oeuvre de cette méthode SIRIS bassin versant nous apporte un premier enseignement : le facteur NF8 "pourcentage des pentes concaves dans le bassin versant" varie extrèmement peu d'un bassin versant à l'autre d'après les données du MNT à pas de 20 mètres. Les variations de ce facteur sont centrées autour de 50% et elles oscillent seulement de 3% maximum autour de cette valeur. On peut estimer que ces variations ne sont pas significatives (tableau 7bis). Ce facteur qui semblait pertinent a priori et dont l'intérêt a été mis en avant pour sa contribution dans le déclenchement du ruissellement (le ruissellement se déclenche plus aisément sur les versants convexes) et aussi pour sa contribution sur la ré-infiltration (la réinfiltration se produit presque exclusivement dans les zones concaves) apparaît à l'expérience du traitement non significatif.
Cette notion de convexité-concavité
n'est pas pour autant abandonnée, nous la mettrons en oeuvre au
niveau de la parcelle dans le chapitre 7 consacré à la méthode
SIRIS parcelle deuxième méthode.
La mise en oeuvre de la méthode
SIRIS bassin versant avec dix facteurs conduit aux formules de risque présentées
ci-dessous. Pour plus de précision, on se reportera au tableau
7 bis qui présente les valeurs des critères correspondant
aux dix facteurs retenus ainsi que les modalités SIRIS des bassins
versants étudiés.
Nombre de modalités : 4333333333
Guébriand : Ddmmddmodm 64247 rang = 1 64247 rang = 1
St-Coulomb : Dddoodmodm 56261 rang = 2 56261 rang = 2
Minette : D mommo do 51225 rang = 3 30513 rang = 6
Combs : Dmdommdodo 49048 rang = 5 49048 rang = 3
Blavet : dmdmmmdmdm 43709 rang = 6 43709 rang = 4
Brandifrout : Doommooomo 23248 rang = 10 23248 rang = 9
Steir : D omdoo mm 50544 rang = 4 29976 rang = 7
Aulne : dmmddodomm 37310 rang = 7 37310 rang = 5
Kerouallon : mdmddodmom 27470 rang = 8 27470 rang = 8
Elorn : m od omdod 26236 rang = 9 10355 rang = 10
Vernic : odmmdodomm 9839 rang = 11 9839
rang = 11
L'application de cette méthode SIRIS bassin versant donne donc les résultats suivants : le classement par ordre de risque décroissant est Guébriand, St-Coulomb, Minette, Steir, Combs, Blavet, Aulne, Brandifrout, Kerouallon, Elorn, Vernic. Ce premier classement est fait avec l'hypothèse selon laquelle les facteurs non encore renseignés pour la Minette et le Steir sont défavorables. La seconde hypothèse présentée dans le deuxième classement est l'hypothèse inverse : ces facteurs sont considérés comme non défavorables.
On remarquera que les bassins versants
sont bien séparés les uns des autres dans ce classement sauf
le Steir et le Combs qui ont un rang très proche. Le bassin versant
de la Minette est lui aussi assez proche de cet ensemble de bassins versants.
Pour les autres bassins versants le classement est suffisamment clair pour
qu'une modification ponctuelle de la modalité d'un facteur ne remette
pas en cause le classement obtenu.
Dans cette première méthode, l'objectif serait de noter le rang de risque de parcelles à l'échelle d'une région comme la région Bretagne. Ceci signifie que l'on souhaiterait dans cette hypothèse comparer par exemple le rang de risque d'une parcelle du bassin versant le l'Aulne inférieur avec une parcelle du bassin versant du Guébriand. Dans cette hypothèse il est nécessaire de prendre en compte tous les facteurs de risque qui varient à l'échelle régionale, c'est-à-dire aussi bien des facteurs de risque climatologiques que des facteurs liés à la topographie et déduits du traitement du MNT, que des facteurs liés à la physicochimie du sol ou à l'occupation du sol.
Sur cette base, nous proposons une méthode
mettant en oeuvre onze facteurs. Ce sont les onze facteurs retenus plus
haut pour établir une note de risque par bassin versant, à
le différence qu'à l'échelle de la parcelle ces facteurs
vont être traduits en des critères différents. Ces
onze facteurs et leur traduction sous forme de critères sont présentés
dans le tableau 8.
1- Facteur n° 1 : "Date de la
première pluie significative par rapport à la date d'application"
Traduit par le critère : "Nombre
moyen de jours entre la date de traitement du maïs et la première
pluie supérieure à 7,5mm".
Nombre de classes : 3
"d" "moins de 12 jours"
"m" "de 12 à 30 jours"
"o" "plus de 30 jours"
2 - Facteur n° 2 : "Distance entre
la zone d'application et le ruisseau collecteur"
Traduit par le critère : "Distance
entre le bas de la parcelle étudiée et le réseau hydrographique,
calculée après importation des données d'occupation
du sol déterminées par traitement d'images de télédétection
dans le Modèle Numérique de Terrain".
Nombre de classes : 4
"D" "parcelle adjacente au réseau hydrographique"
"d" "moins de 50 mètres"
"m" "entre 50 et 200 mètres"
"o" "plus de 200 mètres"
3 - Facteur n° NF 3 : "Etat de surface"
Traduit par le critère : "Indice
de battance IB = (1.5 LF + 0.75 LG)/(A + 5 MO) de la parcelle, calculé
d'après des données parcellaires ou à défaut
d'après les données de la banque d'analyses de terre".
Nombre de classes : 3
"d" "plus de 1,3"
"m" "entre 1.0 et 1.3"
"o" "moins de 1.0"
4 - Facteur n° NF 4 : "Inclinaison
de la pente"
Traduit par le critère : "pente
de la parcelle, d'après le Modèle Numérique de Terrain".
Nombre de classes : 3
"o" "moins de 3%"
"m" "entre 3 et 5%"
"d" "plus de 5%"
5 - Facteur n° NF 5 : "Proportions
de cultures désherbées"
Traduit par le critère : "occupation du sol de la parcelle déterminé par traitement d'images de télédétection".
Nombre de classes : 2
"o" "prairie ou bois"
"d" "maïs ou céréale"
6 - Facteur n° NF 6 : "matière
organique des sols"
Traduit par le critère : "teneur
en matière organique de la parcelle, d'après des données
parcellaires ou à défaut d'après la base de données
d'analyses de terre".
Nombre de classes : 3
"d" "moins de 2.5 %"
"m" "entre 2.5 et 5 %"
"o" "plus de 5 %"
7 - Facteur n° NF 7 : "substrat
géologique"
Traduit par le critère : "nature
du substrat géologique de la parcelle déterminé par
lecture d'une carte pédologique ou à défaut après
importation d'une couche d'information géographique sur la géologie
dans le Modèle Numérique de Terrain".
Nombre de classes : 3
"d" "Schistes et Grès"
"m" "Metamorphiques" ou "Granites et schistes"
"o" "Granites"
8 - Facteur n° NF 8 : "Forme de la pente"
Traduit par le critère : "forme
de la pente à l'aval de la parcelle d'après le Modèle
Numérique de Terrain".
Nombre de classes : 3
"o" "on est dans une zone concave"
"m" "on est protégé à l'aval par une zone concave"
"d" "on n'est pas protégé à l'aval par une zone concave"
9 - Facteur n° 9 : "Longueur de
la pente"
Traduit par le critère : "longueur de la parcelle dans le sens de la pente"
(Pour chaque maille "sortante"
de la parcelle on calcule la longueur du plus long drain à l'intérieur
de la parcelle, c-à-d en limitant la longueur de drainage au parcours
à l'intérieur de la parcelle).
Nombre de classes : 3
"o" " moins de 50 mètres"
"m" "entre 50 et 150 mètres"
"d" "plus de 150 mètres"
10 - Facteur n° NF 10 : "volume
des précipitations"
Traduit par le critère : "volume
en mm de la pluie tombée pendant l'averse la plus intense se produisant
moins de deux mois après la date d'application du traitement phytosanitaire".
Nombre de classes : 3
"o" "moins de 15 mm"
"m" "entre 15 et 22 mm"
"d" "plus de 22 mm"
11 - Facteur n° NF 11 : "cultures
minimisant le ruissellement"
Traduit par le critère : "présence
d'une culture minimisant le ruissellement (prairie et ou bois) à
l'aval de la parcelle étudiée, déterminé par
traitement d'images de télédétection".
Nombre de classes : 2
"d" "non"
"o" "oui"
Ou bien encore traduit par le critère
: "longueur dans le sens de la pente de la culture minimisant le ruissellement
(prairie et ou bois) à l'aval de la parcelle étudiée".
L'existence d'une culture minimisant le ruissellement est déterminée
par traitement d'images de télédétection et la longueur
de drainage est determinée par traitement de Modèle Numérique
de Terrain après importation dans le MNT des données d'occupation
du sol.
Nombre de classes : 3
"d" "pas de culture minimisant le ruissellement à l'aval de la parcelle"
"m" "longueur de drainage dans une culture minimisant le ruissellement inférieure à 250 mètres"
"o" "longueur de drainage
dans une culture minimisant le ruissellement supérieure à
250 mètres"
12 - Facteur n° NF 12 : "occupation
hivernale du sol"
Traduit par le critère : "occupation du sol en hiver, déterminée par traitement d'images de télédétection".
Nombre de classes : 4
"o" "culture dérobée"
"m" "déchaumé"
"d" "chaume"
"D" "sol nu"
Le principal inconvénient de cette première méthode est de faire appel à des facteurs dont certains ne sont pas spatialisés à l'échelle de la parcelle comme les facteurs climatiques (NF1 : date de la première pluie significative par rapport à la date d'application et NF 10 : volume des précipitations). Ces facteurs qui peuvent être différents d'un bassin versant à l'autre, mais ils ne varient pas à l'intérieur d'un bassin versant.
Leur utilisation ne présente que l'intérêt de pouvoir comparer le risque relatif de deux parcelles très éloignées l'une de l'autre et présentes dans deux bassins versants différents. Par contre à l'intérieur d'un bassin versant, ces facteurs jouent un rôle constant.
D'où l'intérêt d'une
deuxième méthode ne mettant en oeuvre que des facteurs variables
dans l'espace, d'une parcelle à l'autre, à l'intérieur
d'un bassin versant.
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Dans cette deuxième méthode, on ne prendra en compte que des facteurs qui varient spatialement à l'intérieur d'un bassin versant. L'objectif sera alors de comparer entre elles en terme de risque des parcelles dans un bassin versant. La note de risque parcellaire sera construite dans un objectif non plus scientifique mais opérationnel : fournir une information numérique quantifiant le risque de contamination du réseau hydrographique parcelle par parcelle pour disposer d'arguments techniques pour intervenir dans les choix techniques d'implantation des cultures des agriculteurs.
Compte tenu d'une part de l'importance
quantitative des produits phytosanitaires de désherbage du maïs
en Bretagne et d'autre part de la gravité de la contamination des
eaux au printemps et en début d'été par ces herbicides
du maïs, la réflexion sera menée en donnant une priorité
aux facteurs de risque de contamination de printemps du réseau hydrographique
par ces herbicides.
1 - Facteur n° 1 : "Distance entre
la zone d'application et le ruisseau collecteur"
Traduit par le critère : "Distance
entre le bas de la parcelle étudiée et le réseau hydrographique,
calculée après importation des données d'occupation
du sol déterminées par traitement d'images de télédétection
dans le Modèle Numérique de Terrain".
Nombre de classes : 4
"D" "parcelle adjacente au réseau hydrographique"
"d" "moins de 50 mètres"
"m" "entre 50 et 200 mètres"
"o" "plus de 200 mètres"
2 - Facteur n° 2 : "Existence
d'un drainage"
Nombre de classes : 2
"d" "drainé"
"o" "non drainé"
3 - Facteur n° 3 : "matière
organique des sols"
Traduit par le critère : "teneur
en matière organique de la parcelle, d'après des données
parcellaires ou à défaut d'après la base de données
d'analyses de terre".
Nombre de classes : 3
"d" "moins de 2.5 %"
"m" "entre 2.5 et 5 %"
"o" "plus de 5 %"
4 - Facteur n° 4 : "Inclinaison
de la pente"
Traduit par le critère : "pente
de la parcelle, d'après le Modèle Numérique de Terrain".
Nombre de classes : 3
"o" "moins de 3%"
"m" "entre 3 et 5%"
"d" "plus de 5%"
5 - Facteur n° 5 : "Etat de surface"
Traduit par le critère : "Indice
de battance IB = (1.5 LF + 0.75 LG)/(A + 5 MO) de la parcelle, calculé
d'après des données parcellaires ou à défaut
d'après les données de la banque d'analyses de terre".
Nombre de classes : 3
"d" "plus de 1,3"
"m" "entre 1.0 et 1.3"
"o" "moins de 1.0"
6 - Facteur n° 6 : "existence
d'une zone concave"
Nombre de classes : 3
"o" "on est dans une zone concave"
"m" "on est protégé à l'aval par une zone concave"
"d" " on n'est pas protégé
à l'aval par une zone concave"
7 - Facteur n° 7 : "Longueur de
la pente"
Traduit par le critère : "longueur de la parcelle dans le sens de la pente"
(Pour chaque maille "sortante"
de la parcelle on calcule la longueur du plus long drain à l'intérieur
de la parcelle, c'est-à-dire en limitant la longueur de drainage
au parcours à l'intérieur de la parcelle).
Nombre de classes : 3
"o" " moins de 50 mètres"
"m" "entre 50 et 150 mètres"
"d" "plus de 150 mètres"
8 - Facteur n° 8 : "longueur de
la culture minimisant le ruissellement"
Traduit par le critère : "longueur
de drainage dans une culture minimisant le ruissellement (prairie et ou
bois) à l'aval de la parcelle étudiée". L'existence
d'une culture minimisant le ruissellement est déterminé par
traitement d'images de télédétection et la longueur
de drainage est déterminée par traitement de Modèle
Numérique de Terrain après importation dans le MNT des données
d'occupation du sol.
Nombre de classes : 3
"d" "pas de culture minimisant le ruissellement à l'aval de la parcelle"
"m" "longueur de drainage dans une culture minimisant le ruissellement inférieure à 250 mètres"
"o" "longueur de drainage
dans une culture minimisant le ruissellement supérieure à
250 mètres"
9 - Facteur n° 9 : "existence
d'un talus minimisant le ruissellement"
L'existence de ce talus peut être
déterminée par télédétection d'images
aériennes ou fourni dans une base de données géographiques
en mode vecteur.
Nombre de classes : 2
"d" "pas de talus minimisant le ruissellement à l'aval de la parcelle"
"o" "présence d'un
talus minimisant le ruissellement à l'aval de la parcelle"
10 - Facteur n° 10 : "occupation
hivernale du sol"
Traduit par le critère : "occupation du sol en hiver, déterminée par traitement d'images de télédétection".
Nombre de classes : 4
"o" "culture dérobée"
"m" "déchaumé"
"d" "chaume"
"D" "sol nu"
Cette méthode est présentée d'une façon synthétique dans le tableau 9. Certains des critères proposés dans cette deuxième méthode peuvent se révéler difficiles à renseigner, on pourra alors mettre en oeuvre une méthode dégradée ne prenant pas en compte certains facteurs.
Premier cas : on ne dispose pas d'analyses de sol, parcelle par parcelle. On est alors conduit à abandonner les facteurs F3 et F5. On peut souhaiter que dans certains cas au moins de bassins versants de démonstration du programme BEP2, on puisse mettre en oeuvre ces facteurs.
Deuxième cas : on ne sait pas si les parcelles ont été drainées. On serait alors conduit à abandonner le facteur F2. Là encore, on peut souhaiter que dans les bassins versants de démonstration du programme BEP2 on puisse disposer de cette information obtenue par enquête.
Troisième cas : on ne dispose pas de l'information relative aux talus. On serait alors conduit à abandonner le facteur F9. Là encore, on peut souhaiter que dans les bassins versants de démonstration du programme BEP2 on puisse disposer de cette information obtenue par enquête.
Quatrième cas : on ne dispose pas
de l'information relative à l'occupation hivernale du sol. On serait
alors conduit à abandonner le facteur F10. Là aussi, on peut
souhaiter que dans les bassins versants de démonstration du programme
BEP2 on puisse disposer de cette information obtenue par enquête
ou plus probablement grâce à un suivi de l'occupation du sol
estivale et hivernale obtenu par télédétection.
En fonction des données disponibles
on pourra mettre en oeuvre une méthode simplifiée. Par exemple,
on utilisera la méthode SIRIS parcelle simplifiée, en mettant
en oeuvre le tableau 10. Dans ce travail à
caractère méthodologique et ne disposant pas de l'information
relative au drainage, nous avons mis en oeuvre sur quatre bassins versants
sélectionnés parmi les dix bassins versants étudiés
une méthode SIRIS parcelle simplifiée prenant en compte cinq
facteurs de risque (tableau 11).
8 . Mise
en oeuvre de l'indice de risque parcellaire simplifié sur trois
bassins versants
Trois bassins versants ont été choisis pour mettre en oeuvre la méthode SIRIS-parcelle simplifiée. Il s'agit des bassins versants du Guébriand, du Combs et de l'Aulne.
La mise en oeuvre de cette méthode sur le bassin versant de la Minette serait particulièrement intéressante compte-tenu de l'hétérogénéité de ce bassin relative à la disposition des parcelles de maïs. Les retards de la livraison du MNT de la partie Est de la Bretagne, nous ont mis dans l'impossibilité de faire cette mise en oeuvre pour le bassin de la Minette dans les délais prévus à ce contrat. Mais nous fournirons cette information dans le cadre d'un complément dès que cela sera possible pour nous.
Pour mettre en oeuvre cette méthode
SIRIS-parcelle, un module externe au logiciel de traitement des Modèles
Numériques de Terrain MNTSURF a été développé.
Ce module calcule les valeurs des cinq facteurs présentés
dans le tableau 11. Ils sont ensuite importés
dans la base de données du MNT et ils sont alors considérés
comme des variables dérivées du MNT. On peut les visualiser
facteur par facteur (figures 1, 2
,3 , 4 et 5),
les découper en classes, les représenter en couleur ou en
noir et blanc. On peut aussi réaliser des interrogations ponctuelles
(figure 6) en cliquant sur une parcelle de maïs.
Les étapes de travail à respecter sont les suivantes :
- après importation dans le MNT de la couche d'information "occupation du sol" parfaitement corrigée géométriquement et calée géographiquement, on peut visualiser cette occupation du sol en 2D ou en 3D (cartes 5, 6, 7) ;
- la classe correspondante aux parcelles de maïs est extraite et filtrée pour éliminer le bruit résultant du traitement d'images (pixels isolés interprétés comme du maïs et inversement pixels isolés dans les parcelles de maïs interprétés autrement). Le plus souvent la classe 1 est attribuée aux parcelles de maïs (figure 6 : l'interrogation ponctuelle sur une parcelle de maïs fournit les informations suivantes : "Occupation du sol : 1" et "OS filtrée : 1").
- la variable dérivée concavité est calculée (les valeur très faibles et négatives correspondent à des zones convexes, les valeur très faibles et positives correspondent à des zones concaves) ;
- le réseau hydrographique est modélisé ou importé dans le MNT à partir d'une couche d'information en mode vecteur ;
- le module externe est lancé, il prend en considération l'ensemble du réseau de drainage pour le calcul des facteurs qui font intervenir la notion de chemin hydraulique (c'est-à-dire les facteurs FN1, FN3, FN4 et FN5 du tableau 11); il prend aussi en considération le réseau hydrographique, la convexité et les classes d'occupation du sol suivantes : maïs, prairie et bois. Il est nécessaire d'insister sur le fait que ce module externe du logiciel MNTSURF fait intervenir des concepts topologiques complexes et sophistiqués permis par la structure des données MNTSURF. Ces notions sont la distance hydraulique d'une parcelle au réseau hydrographique, la mesure de la longueur concave le long de ce chemin hydraulique, la mesure de la longueur des parcelles de prairie et de bois le long de ce chemin hydraulique et la mesure du chemin hydraulique à l'intérieur d'une parcelle de maïs. Il y a à notre connaissance pas ou très peu de logiciels de SIG ou de traitement d'image qui soient en mesure de mettre en oeuvre des opérations topologiques de cette complexité. Ce module externe labellise chaque parcelle (c'est-à-dire, il leur donne un numéro), ce label est chargé dans une variable dérivée "label_maïs", les cinq facteurs de risque calculés sont chargés dans les variables dérivées qui ont été baptisées : dist_maïs, pente_maïs, cvxa_maïs, long_maïs et lpb_maïs.
- Chacun de ces facteurs de risque est ensuite partagé en classes de risque (o / m / d / D) cf. les figures 1, 2, 3, 4 et 5 ;
- un second module externe "sirismnt" calcule pour chaque parcelle la note de risque SIRIS qui est elle aussi chargée dans une variable dérivée notée "rang-siris".
- on peut enfin visualiser la note SIRIS
de risque parcellaire (cartes 8, 9,
10) ou l'obtenir avec une interrogation ponctuelle
(figure 6). On signalera que dans la mise en oeuvre
que nous avons faite de cette méthode SIRIS-parcelle avec cinq facteurs
de risque, les rangs de risque vont de 0 à 160. Une parcelle avec
un rang de 120 comme dans l'interrogation ponctuelle de la figure 6 présente
donc un risque très élevé.
9 . Définition
de zones à risque dans des bassins versants
Dans le concept de zone à risque on ne dispose pas d'information relatives aux parcelles. Il s'agit alors de produire un découpage simplifié de l'espace.
Quand on ne dispose pas d'une couche d'information géographique relative aux parcelles, on ne sait pas renseigner tout un ensemble de facteurs qui ont un sens à l'échelle de la parcelle. On peut citer comme exemples de facteurs qui n'ont un sens qu'à l'échelle de la parcelle :
- "matière organique des sols", traduit par le critère : "teneur en matière organique de la parcelle" ;
- "Etat de surface", traduit par le critère : "Indice de battance de la parcelle" ;
- "longueur de la parcelle dans le sens de la pente" ;
- "longueur de drainage dans une culture minimisant le ruissellement à l'aval de la parcelle" ;
- "occupation hivernale de la parcelle".
Par rapport aux dix facteurs de l'indicateur de risque parcellaire (deuxième méthode), il subsiste alors cinq facteurs que l'on sait renseigner indépendemment de la notion de parcelle :
- "distance d"une maille au réseau hydrographique". Avec ce facteur on va construire un découpage de l'espace avec des buffers de taille croissante autour du réseau hydrographique. Je tiens à rappeler que ces "buffers" ne seront pas de simples buffers géométriques mais des buffers prenant en compte la distance hydraulique au réseau hydrographique ;
- "existence d'un drainage". Cette couche d'information binaire peut être aisément prise en compte ;
- "inclinaison de la pente". La variable pente locale de chaque maille du MNT va être simplement découpée en classes de pente ;
- "existence d'une zone concave". On va avec ce facteur réaliser un buffer de taille variable autour du réseau hydrographique constitué par les zones concaves adjacentes au réseau et qui protègent le réseau d'une contamination venant de l'amont des versants ;
- "existence de talus minimisant le ruissellement". Là aussi les talus protègent le réseau d'une contamination venant de l'amont des versants, en interceptant les chemins hydrauliques le long des versants.
A partir de ces cinq facteurs, on va construire
une note de risque SIRIS "milieu" qui une fois divisée
en classes va permettre de segmenter le bassin versant en classes de risque.
La construction de cet indice de risque
SIRIS "zones à risque" (tableau
12) n'est à réaliser qu'une seule fois par bassin versant.
Cette méthodologie peut être appliquée à tous
les bassins versants du programme Bretagne Eau Pure n°2, aussi bien
aux bassins d'action renforcée qu'au bassins de démonstration.
Les résultats peuvent être ensuite publiés à
l'échelle du 1/25000ème sur fond de
carte IGN, pour être utilisés par les conseillers agricoles
dans leurs contacts avec les agriculteurs pour les influencer dans leurs
choix d'implantation de la culture de maïs.
L'idée est ici d'utiliser les notes de risque parcellaires proposées dans le cadre de la deuxième méthode pour construire par addition, une note de risque par exploitation. L'intérêt de cette proposition concerne les recommandations, l'évaluation de la politique de lutte contre la pollution par les produits phytosanitaires.
Pour une exploitation donnée on calcule au début du programme la note de risque de cette exploitation en sommant par exemple la note de risque des parcelles de maïs. On obtient par exemple la note de 1000. Ensuite on fixe un objectif pour cette exploitation. Cet objectif est fixé par exemple à 500 à échéance d'un programme quinquennal. Cela revient à fixer pour objectif à cette exploitation une diminution de la note de risque de l'exploitation de 100 points par an. On peut ainsi chaque année, après mise à jour de la note de risque annuel la comparer avec l'objectif poursuivi.
On pourra, de plus, chaque année,
dans le cadre d'un dialogue avec l'agriculteur analyser la contribution
de chaque parcelle à la constitution de la note de risque de l'exploitation.
On identifiera ainsi les parcelles qui contribuent en premier lieu à
la note de risque de leur exploitation. Pour diminuer une note de risque-exploitation
de 1000 à 500 en cinq ans, il apparaît plus performant de
régler le problème de parcelles à risque dont la note
risque-parcelle contribue lourdement à la note risque-exploitation.
Par analogie avec la méthode proposée dans le paragraphe précédent, on construira une note de risque de bassin versant par addition des notes de risque-exploitation.
L'objectif sera alors double :
1 - se fixer des objectifs relatifs au bassin versant et disposer d'un indicateur de suivi. Supposons que le bassin versant ait une note de risque de 10000. On se fixera, par exemple, à cinq ans, un objectif de 5000. On pourra ainsi chaque année après mise à jour de la note de bassin versant la comparer avec l'objectif pour ajuster les préconisations et les efforts.
2 - analyser la contribution de chaque exploitation dans la note de bassin versant afin de faire prendre conscience à chacun de sa responsabilité par rapport à l'objectif général du bassin versant.
Cette méthodologie des notes-parcelle,
des notes-exploitation et des notes-bassin versant, n'a pas été
utilisée à notre connaissance en France. Par contre, elle
est déjà utilisée depuis quelques années au
Canada.
Ce rapport sur les facteurs de risque a commencé sur un objectif visant à construire un indice de risque par bassin versant. Cette première méthode appliquée à onze bassins versants avait en fait pour objectif de comparer ces bassins versants entre eux. Les risques relatifs aux facteurs du milieu naturel interviennent pour distinguer ces différents bassins versants entre eux. Ces facteurs du milieu naturel sont des facteurs climatologiques, topographiques et géologiques. D'autres facteurs de risque distinguant ces bassins versants entre eux sont liés à l'utilisation de l'espace par l'homme : proportion des cultures désherbées, des cultures minimisant le ruissellement et nature de l'occupation hivernale du sol.
Après avoir analysé ensuite comment construire une ou deux méthodes de risque parcellaire, on a proposé la construction d'un indice de risque par exploitation puis par bassin versant.
Il faut bien comprendre que l'objectif du premier indice de risque bassin versant mis en oeuvre dans les chapitres 3, 4 et 5 est foncièrement différent de l'objectif de l'indice de risque bassin versant présenté dans le chapitre 10.
Dans le premier cas, il s'agit bien de comparer des bassins versants entre eux. Dans le deuxième cas, il s'agit pour un bassin versant de disposer d'un outil de suivi, cohérent avec un indice de risque-exploitation et avec un indice de risque parcellaire.
Cette différence d'objectif se traduit
par des critères différents. Le deuxième indice est
construit par sommation des indices de risque-exploitation des exploitations
qui composent le bassin versant. On pourrait dire aussi que ce deuxième
indice est construit en fait par sommation des indices de risque parcellaire
des parcelles qui composent ce bassin versant. Dans l'indice de risque
parcellaire en question, on ne prend en considération que des propriétés
intrinsèques aux parcelles ou relatives au voisinage des parcelles.
On ne prend pas en compte, dans cet indice des paramètres du milieu
comme les paramètres climatologiques qui peuvent être considérés
comme invariants à l'échelle du bassin versant. La prise
en compte de ces paramètres ne se justifie que si l'on souhaite
comparer des bassins versants entre eux ou comparer entre elles des parcelles
appartenant à des bassins versants différents.
carte 1 : situation des bassins versants étudiés ;
carte 2 : carte climatologique de la Bretagne réalisée par croisement des données d'ensoleillement et de pluviomètrie
carte 3 : carte du taux de matière organique des sols de Bretagne montrant la position des bassins versants étudiés ;
carte 4 : carte géologique de la Bretagne montrant la position des bassins versants étudiés ;
carte 5 : visualisation 3D de l'occupation du sol sur le MNT du bassin versant de l'Aulne ;
carte 6 : visualisation 3D de l'occupation du sol sur le MNT du bassin versant du Combs ;
carte 7 : visualisation 3D de l'occupation du sol sur le MNT du bassin versant du Guébriand ;
carte 8: visualisation du rang SIRIS des parcelles du bassin versant de l'Aulne ;
carte 9: visualisation du rang SIRIS des parcelles du bassin versant du Combs ;
carte 10
: visualisation du rang SIRIS des parcelles du bassin versant du Guébriand
;
retour au sommaire
tableau 1 : présentation générale des bassins versants étudiés sur la base du MNT à pas de 250 m ;
tableau 2 : coordonnées géographiques du cadre des bassins versants étudiés ;
tableau 3 : les treize facteurs de risque envisagés ;
tableau 4 : les onze facteurs de risque retenus ;
tableau 5 : définition de quatre classes de précocité du maïs en fonction des classes de pluviométrie et d'ensoleillement ;
tableau 6 : données d'occupation des sols fournies par le laboratoire COSTEL pour les différents bassins versants ;
tableau 7 : les onze facteurs de risque à renseigner retenus pour les bassins versants étudiés ;
tableau 7bis : le renseignement des onze facteurs de risque retenus pour les bassins versants étudiés ;
tableau 8 : les onze facteurs de risque retenus à l'échelle de la parcelle (première méthode) ;
tableau 9 : les dix facteurs de risque retenus à l'échelle de la parcelle (deuxième méthode) ;
tableau 10 : les sept facteurs de risque de la méthode simplifiée à l'échelle de la parcelle ;
tableau 11 : les cinq facteurs de risques de la méthode SIRIS parcelle simplifiée utilisés dans ce travail sur quatre bassins versants d'essais méthodologiques ;
tableau 12 : les cinq facteurs retenus pour la définition de zones à risque dans les bassins versants.
figure 1 : Bassin versant du Combs. Visualisation du facteur "distance hydraulique des parcelles de maïs au réseau hydrographique" représenté en quatre classes, du plus sombre (très défavorable : parcelle adjacente au réseau hydrographique) au plus clair (non défavorable) ;
figure 2 : Bassin versant du Combs. Visualisation du facteur "pente des parcelles de maïs" représenté en trois classes : noir (défavorable : pente > 5%), gris foncé (moyennement défavorable : pente comprise entre 3 et 5%), gris clair (non défavorable : pente < 3%) ;
figure 3 : Bassin versant du Combs. Visualisation du facteur "protection des parcelles de maïs par des zones concaves" représenté en trois classes : noir (défavorable : non protégé par des zones cocaves à l'aval), gris foncé (moyennement défavorable : protégé par des zones cocaves à l'aval ), gris clair (non défavorable : parcelle concave)
figure 4 : Bassin versant du Combs. Visualisation du facteur "longueur des parcelles de maïs" représenté en trois classes : noir (défavorable : parcelles de maïs de plus de 450 m dans le sens de la pente), gris foncé (moyennement défavorable : parcelles de maïs entre 200 et 450 m dans le sens de la pente), gris clair (non défavorable : parcelles de maïs de moins de 200 m dans le sens de la pente) ;
figure 5 : Bassin
versant du Combs. Visualisation du facteur "longueur des cultures
minimisant le ruissellement (prairies et bois) à l'aval des parcelles
de maîs" représenté en trois classes : noir (défavorable
: parcelles minimisant le ruissellement de moins de 100m), gris foncé
(moyennement défavorable : parcelles minimisant le ruissellement
entre 100 et 250 m), gris clair (non défavorable : parcelles minimisant
le ruissellement de plus de 250m) ;
figure 6 : Interrogation ponctuelle d'un parcelle de maïs : label : 326, distance au réseau hydrographique : 0, non protégée par une zone concave : 2 , longueur de la parcelle dans le sens de drainage : 456 m, longueur des cultures minimisant le ruissellement à l'aval : 211 m, rang SIRIS : 120.